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Football : effectif incertain, Ligue des champions... Les défis qui attendent Igor Tudor sur le banc de l'OM

L'ancien international croate a été officialisé comme entraîneur de Marseille lundi.

Article rédigé par Elio Bono, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Igor Tudor sur le banc de l'Hellas Vérone, lors d'un match contre la Sampdoria, le 27 novembre 2021. (DANILO VIGO / NURPHOTO via AFP)

Son nom n'est, à première vue, pas le plus ronflant. Ancien coach de l'Hellas Vérone, Igor Tudor a été nommé comme entraîneur de l'Olympique de Marseille, lundi 4 juillet. Le Croate remplace au pied levé Jorge Sampaoli, parti soudainement du club phocéen samedi. Pour ce néophyte de la Ligue 1 encore relativement inexpérimenté en tant qu'entraîneur principal, les défis sont nombreux.

Préparer la saison avec un effectif incertain

C'est la principale raison du départ de Sampaoli : l'Argentin était frustré des limites budgétaires de l'OM, nuisant selon lui au bon déroulement du mercato. Là où des rivaux se sont renforcés (Tolisso et Lacazette à Lyon, Minamino à Monaco...), Marseille n'a, pour l'heure, pas recruté de pointure. Dans le même temps, Boubacar Kamara a signé à Aston Villa et William Saliba est retourné à Arsenal. Se renforcer, notamment en défense, est impératif, même si Samuel Gigot (Spartak Moscou) et Isaak Touré (Le Havre) sont arrivés.

Mais la moindre arrivée d'envergure est conditionnée à des ventes. Souvent décrits comme "transférables", Duje Caleta-Car, Kevin Strootman ou Nemanja Radonjic sont toujours là. Le mercato olympien s'accélèrera tôt ou tard, mais l'effectif dont disposera Tudor lors de son premier entraînement sera, à l'évidence, chamboulé d'ici au 31 août. Difficile, dans ces conditions, de se projeter sur la reprise de la Ligue 1, prévue le 7 août contre Reims. Tout retard à l'allumage risque d'être préjudiciable. La répétition des matchs sera en effet accrue dès l'entame, pour compenser la pause de deux mois liée au Mondial au Qatar.

Bien négocier sa découverte de la Ligue des champions

Après un an de sevrage, l'OM va retrouver la C1 dès le mois de septembre. Contrairement à ses dernières participations, le club espère y faire autre chose que de la figuration. "Est-ce qu'on veut la Ligue des champions pour l'argent ou pour y être compétitif ?", avait d'ailleurs questionné Sampaoli, avant de claquer la porte. Malgré son parcours en Ligue Europa Conférence, Marseille sera - sauf surprise - versé dans un quatrième chapeau lui garantissant des adversaires de renom.

Néophyte en Ligue des champions, qu'il a surtout connu en tant que joueur (finaliste avec la Juventus en 2003), Igor Tudor va devoir se mettre au diapason. Sa seule expérience en C1, en tant qu'adjoint d'Andrea Pirlo en 2020-21 à la Juventus, s'est soldée sur une piteuse élimination en huitièmes contre Porto. Dans l'effectif, ce n'est pas beaucoup mieux. Steve Mandanda et Dimitri Payet l'ont disputé dans le passé, mais ils y ont surtout perdu. En dehors d'Arkadiusz Milik, 19 matchs avec le Napoli, et d'une flopée de joueurs ayant connu le cru 2020-21 calamiteux, les Marseillais restent des rookies en la matière.

Redonner de l'allant offensif à l'OM

Sur l'ensemble de son mandat, Jorge Sampaoli n'a su donner de l'allant offensif à son équipe autrement que par à-coups. Cinquième attaque de l'élite, l'OM a souvent eu le ballon - deuxième moyenne de possession - sans trop savoir quoi en faire. Cela tombe bien, Igor Tudor n'est pas du genre à pratiquer un jeu ronronnant. Son Hellas a terminé cinquième attaque de Serie A, devant la Juve et la Roma. "Quand l'adversaire a le ballon, on est déjà devant pour le récupérer, on n'attend pas l'erreur pour attaquer", a détaillé à L'Equipe le milieu de terrain véronais Adrien Tameze.

Avec un jeu de transition plus que de possession, il s'est appuyé sur un 3-4-2-1 châtoyant à Vérone. Contrairement à Sampaoli, le Croate n'a jamais rechigné à utiliser un attaquant de pointe, en l'occurence Giovanni Simeone. Cette nomination s'apparente ainsi à une bonne nouvelle pour Milik, souvent boudé par le technicien argentin. Autre changement, le système de Tudor se base sur une vraie participation offensive des pistons. A l'Hellas, les pendants Faraoni et Lazovic ont cumulé 13 passes décisives. Mais là encore, les chantiers sont nombreux : hormis Pol Lirola, l'OM ne compte aucun spécialiste de ce rôle.

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