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Football : qui est Igor Tudor, le nouvel entraîneur de l'Olympique de Marseille ?

Quatre jours à peine après le départ de Jorge Sampaoli, l’OM tient son nouveau technicien, nommé lundi.

France Télévisions - Rédaction Sport
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Igor Tudor lors du match entre l'Hellas Vérone et la Lazio Rome, le 21 mai 2022. (GIUSEPPE MAFFIA / NURPHOTO / AFP)

Cela s'appelle vite retomber sur ses pattes. Après le départ surprise de Jorge Sampaoli, l'Olympique de Marseille a annoncé l'arrivée de son nouveau coach, lundi 4 juillet. Le président Pablo Longoria, qui avait senti le vent tourner depuis un moment et anticipé la fin de l'aventure pour l'Argentin, a sorti de son chapeau un nom peu connu en France : Igor Tudor.

Le Croate de 44 ans devient le neuvième entraîneur de l'OM en dix ans. Franceinfo: sport vous en dit plus sur celui qui est le quatrième technicien croate à s'installer sur le banc marseillais, après Ivan Markovic (1977-1978), Tomislav Ivic (1991, 2001) et Luka Peruzovic (1995).

Un ancien défenseur respecté

Formé à l'Hajduk Split, club de sa ville natale, Igor Tudor y a débuté sa carrière. Mais il s'est fait connaître des amoureux du ballon rond entre 1998 et 2007, lors de son passage à la Juventus Turin. Dans les rangs de la Vieille Dame, le rugueux défenseur central croate, capable de dépanner à droite ou au milieu, a disputé 171 matchs pour 21 buts. Il a surtout remporté deux Serie A (2002 et 2003), et perdu la finale de Ligue des champions en 2003.

En Italie, il a également porté les couleurs de Sienne une saison, avant de rentrer à la maison à l'Hajduk Split, pour une dernière année à l'image de sa carrière : minée par les blessures. Ces obstacles n'ont pas empêché Igor Tudor de vivre deux fois le rêve éveillé de tout footballeur : disputer la Coupe du monde. Il était notamment de la partie en 1998 (bien que sur le banc), lorsque la Croatie avait fait trembler les Bleus en demi-finale.

Un homme très coté en Italie

En Italie, le nom d'Igor Tudor est désormais cité pour son travail comme entraîneur qui a la cote. Le Croate a notamment transformé l'Hellas Vérone la saison dernière. Sous ses ordres, le club a accroché une belle neuvième place, mais s'est aussi offert quelques scalps de premier choix (AS Roma, Lazio Rome, Juventus Turin). Fin connaisseur du championnat italien, Pablo Longoria y a sans doute été sensible.

Mais les éloges pour Igor Tudor concernent surtout la manière dont il fait jouer ses équipes. Il a fait de l'Hellas Vérone l'une des meilleures attaques de Serie A, avec 65 buts marqués. Son style de jeu basé sur l'intensité, le pressing agressif et la débauche d'énergie a tout pour séduire le public marseillais. Au-delà de l'agressivité sans le ballon, Tudor prône un jeu offensif léché. Tout ce que le Vélodrome apprécie. Novice en France et surtout en Ligue des champions, Tudor est décrit comme un technicien ambitieux. Il avait décidé de quitter Vérone libre à la fin de la saison, convaincu qu'un club d'envergure l'attendait. Pari gagné.

Un sanguin qui aime les contextes bouillants

Dès ses débuts, Igor Tudor a d'emblée porté le maillot d'un club au public bouillant, l'Hajduk Split. En tant qu'entraîneur, il a enchaîné les expériences volcaniques, à Split déjà, puis au PAOK Salonique (dont Marseille se souvient bien), avant d'aller en Turquie à Karabükspor et Galatasaray, suivi de son retour en Italie à l'Udinese et Vérone. Sans oublier son année en tant qu'adjoint à la Juventus Turin (2020-2021).

Dans le staff d'Andrea Pirlo, Igor Tudor était chargé de la défense et n'avait pas hésité à lever la voix pour manifester ses désaccords. Une énième preuve du tempérament sanguin du nouvel entraîneur de l'OM, qui le rapproche de ce point de vue de son prédécesseur Sampaoli. En poste au PAOK Salonique, il n'avait pas hésité à étriller ses joueurs en public, ce qui avait provoqué son départ. Mais tout cela a un prix : en sept ans, Igor Tudor a connu six bancs de touche et n'a jamais tenu plus de deux ans en poste. Cela tombe bien : Marseille a l'habitude de ne pas conserver ses coachs trop longtemps.

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