OM-PAOK Salonique : le club grec incrimine la police française après les incidents entre supporters à Marseille
Des tensions entre supporters ont éclaté, jeudi, à l'intérieur et autour du Stade Vélodrome en marge de la victoire de l'OM (2-1) en quarts de finale de la Ligue Europa conférence.
Lendemain de casse. Vendredi 8 avril, le club grec du PAOK Salonique pointe du doigt la responsabilité de la police dans les incidents ayant éclaté en marge du match de Ligue Europa Conférence remporté jeudi au Stade Vélodrome par l'OM (2-1). Le club du nord-est de la Grèce affirme que les supporters de Marseille sont les auteurs "d'attaques sur presque tous les supporters des équipes rivales, et qu'il est pour le moins ironique que la direction de leur police recherche la responsabilité ailleurs".
Après trois jours d'incidents sans précédent dans la ville de Marseille, avec la tolérance et la responsabilité de la police locale, il est scandaleux que cette dernière fasse porter la responsabilité aux supporters grecs.
le PAOKdans un communiqué
Cette police disposait en outre, selon le PAOK, d'informations confidentielles sur les horaires et itinéraires des délégations officielles, qui ont fuité, entraînant des attaques de hooligans contre les officiels et les bus du groupe. "Qui plus est, ajoute le direction du club grec, les forces de police ne sont pas intervenues pour protéger son hôtel d'un assaut organisé."
"C'est grâce aux efforts surhumains et renforcés des agents de sécurité que nous n'avons pas dû faire le deuil de victimes de cette incompétence monumentale de la direction de la police des Bouches-du-Rhône", accuse le PAOK. Un discours qui appuie les déclarations en conférence de presse d'après-match du coach Razvan Lucescu : "Au match retour, j'espère que Marseille sera reçu comme nous avons été reçus ici. Je suis très déçu de ce que j'ai vu aujourd'hui, c'est une très mauvaise image pour la ville de Marseille."
Une dizaine d'interpellations
Pour rappel, des incidents ont eu lieu à Marseille entre supporters grecs et fans de l'OM dès mercredi soir. Ils se sont poursuivis jeudi avant le coup d'envoi, puis à l'intérieur du Stade Vélodrome. Des projectiles et des sièges ont été jetés sur la pelouse par des supporters grecs, alors que fans du PAOK et de l'OM se sont lancés fumigènes et pétards, au-dessus des filets de sécurité.
Les supporters marseillais ont également lancé des feux d'artifice en direction du parcage grec et de très fortes explosions de pétards ont retenti. Un bref mouvement de foule a eu lieu en bas du virage et la police est intervenue avec des gaz lacrymogènes en direction des fans grecs. Au total, une dizaine de personnes ont été interpellées et la préfecture de police a évoqué jeudi soir une trentaine de policiers blessés, la plupart légèrement.
"L'action résolue et professionnelle de la direction départementale de la sécurité publique et des renforts CRS et gendarmes a permis de maîtriser les centaines de supporters violents venus de Grèce sans l'encadrement promis par leur club ni respect des moyens, heures et points de rendez-vous auxquels toutes les équipes visiteurs s'astreignent en déplacement", a écrit vendredi la préfète de police des Bouches-du Rhône, Frédérique Camilleri, dans un communiqué.
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