Ligue 1 : secouée à Monaco et privée de plusieurs cadres, la défense du PSG encore en rodage avant la Ligue des champions

Même si elle n'a pas encaissé de but à Monaco vendredi (0-0), la défense du Paris Saint-Germain a été en difficulté par moments. Faut-il s'en inquiéter, à quatre jours du match retour contre la Real Sociedad ?
Article rédigé par Elio Bono, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Gianluigi Donnarumma lors de Monaco-PSG le 1er mars 2024. (SERGE HAOUZI / MAXPPP)

Lorsque le joueur ayant fait la meilleure impression est le gardien de but, ce n'est jamais bon signe pour son équipe. À Monaco (0-0), vendredi 1er mars, Gianluigi Donnarumma a été le Parisien le plus en vue. Avec six arrêts, il a maintenu à flot un navire qui tanguait sous une pluie battante, dans un premier acte mal maîtrisé par le PSG. À quatre jours du huitième de finale retour de Ligue des champions face à la Real Sociedad (2-0 à l'aller), le gardien italien n'a pas été aidé par une défense en délicatesse.

Sur le Rocher, la charnière était composée par Lucas Beraldo et Nordi Mukiele. L'un, tout juste arrivé du Brésil, est plutôt habitué à jouer latéral gauche. L'autre est d'ordinaire assigné au couloir droit et se contente, de manière générale, d'un temps de jeu réduit. Luis Enrique a en réalité composé avec des options très limitées, en raison des nombreux absents du jour. En plus de Milan Skriniar et Presnel Kimpembe, absents de longue date, Marquinhos et Danilo Pereira ont récemment rejoint l'infirmerie.

Leur état n'inspire pas une grande inquiétude, mais leur présence à Saint-Sébastien mardi est incertaine. Paris risque alors d'aborder un des rendez-vous clé de sa saison avec une charnière expérimentale, et a quelques raisons de s'en inquiéter. En première période, l'attelage défensif a en effet été dépassé dans son dos par un Folarin Balogun intenable. "On sait comment on défend, ce n'est pas un joueur qui va déstabiliser notre façon de jouer", a rassuré Nordi Mukiele à la pause, au micro de Prime Vidéo.

Un grand gardien pour gérer les temps faibles

Le défenseur international a visé juste : l'ex-attaquant rémois, comme l'ensemble de ses coéquipiers, a été mieux contenu après la pause. Dépassé dans l'intensité, le milieu de terrain a lui aussi haussé son niveau. Mais avant cette deuxième partie de soirée tranquille défensivement, le PSG aurait très bien pu regagner les vestiaires avec un déficit d'un ou plusieurs buts. Pris à la gorge par l'explosivité monégasque, incarnée par Takumi Minamino ou Maghnes Akliouche en plus de Balogun, la défense a été sauvée plusieurs fois par Donnarumma (5e, 16e, 29e, 42e, 45e+3).

"L'adversaire a des qualités, c'est normal d'être en difficulté", a sobrement reconnu le gardien. À la peine cet automne, dans une série noire justement débutée au match aller (5-2), l'Italien retrouve son pic de forme à point nommé. "C'est un des meilleurs gardiens du monde, il travaille très bien et nous donne beaucoup de confiance", a loué à son propos Luis Enrique.

Avec son assurance, Gigio Donnarumma permet au PSG de traverser des zones de turbulence sans risquer le crash. Car la mainmise sur le ballon prônée par le technicien espagnol réduit, mécaniquement, les temps forts adverses. "C'est impossible de les presser pendant 90 minutes", a reconnu Alexandre Golovine. Contre une Real Sociedad toujours aussi limitée offensivement (quatre buts sur ses huit derniers matchs) mais qui tentera, comme Monaco (et comme au match aller), d'emballer la rencontre dès les premières minutes, Donnarumma serait inspiré de vite frustrer ces espoirs de remontée.

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