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"Ils ont tout gâché" : les supporters de l'OM écœurés par les incidents lors de l'Olympico contre l'OL

Au lendemain des incidents ayant entraîné le report du match OM-OL, des supporters marseillais confient leur abattement face au déchaînement de violence aux abords du stade.
Article rédigé par franceinfo
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Ecran annonçant l'annulation de la rencontre entre l'Olympique de Marseille et l'Olympique Lyonnais, le dimanche 29 octobre, au stade Vélodrome à Marseille (Bouches-du-Rhône). (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

D’un côté les projectiles et le visage en sang de l’entraîneur de l’Olympique lyonnais, Fabio Grosso, après que des supporters marseillais ont caillassé les cars des joueurs et des supporters lyonnais dimanche soir aux abords du stade Vélodrome. De l’autre côté, des insultes racistes dans les tribunes, de la part des supporters lyonnais. Voilà le résumé de la soirée de dimanche pour la rencontre OM-OL, qui a dû être reportée. Pour beaucoup de supporters marseillais qui espéraient voir le match, l’écœurement domine.

Il y a de la tristesse et du dégoût, explique Florian devant la télévision. Dimanche soir, ce supporter de l'Olympique de Marseille a dû expliquer à son fils de 8 ans pourquoi le match contre l'OL n'avait pas lieu. "Pour un enfant de 8 ans, voir ces images d'un entraîneur avec le visage dans le sang... Il fait du foot en plus. Je lui ai expliqué avec des mots d'enfants que ce sont des pseudo supporters de notre club. On passe encore pour les mauvais garçons, pour la ville violente etc... Alors que ce n'est qu'une infime minorité". 

Une violence récurrente qui interroge 

Les Marseillais qui ont caillassé les bus lyonnais sont "lamentables", répète quant à lui Sergio. Il a dû quitter le stade Vélodrome lorsque le match a été annulé. "Ils ont privé 60 000 Marseillais qui étaient là pour chanter, pour siffler l'adversaire aussi parce que ça fait partie du jeu, dit Sergio. Ils ont tout gâché. C'est un sujet de société, ça dépasse le sport. Autant de haine déversée en quelques secondes parce qu'on voit un car où il y a marqué l'Olympique lyonnais... et d'un coup, on devient des bêtes sauvages. C'est qu'il y a quelque chose au fond de nous qui est là, qui est latent".

"Le football, souvent, est le reflet de notre société"

Sergio, supporter marseillais

à franceinfo

"Il faut s'interroger sur cette violence", conclut Sergio. Le supporter marseillais dénonce aussi ce qu'il a vu dans les tribunes du côté des supporters lyonnais, avec des saluts nazis et des cris racistes.

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