Les journées se suivent et ne se ressemblent pas pour Romain Bardet qui découvre la Grande Boucle et l’endurance requise pour bien y figurer. « J’ai eu des très mauvaises sensations toute la journée », a-t-il confié, épuisé, sitôt le ligne d’arrivée franchie.Sous antibiotiques« J’ai été malade toute la nuit. J’ai dû dormir quatre heures en tout et pour tout », a-t-il expliqué. « J’ai la gorge irritée, je pense que j’ai un début d’angine. Hier, je fais 16e à la pédale en haut de l’Alpe d’Huez. Comme quoi le vélo c’est différent tous les jours. Aujourd’hui, je n’avais aucune sensation à l’arrivée. Je suis sous antibiotiques depuis hier soir. Je dois me battre contre moi-même. J’ai quand même réussi à être devant grâce aux copains, mais ça a vraiment été une très très dure journée pour moi »."Les copains m’ont aidé"« J’aime autant prendre du plaisir avec de bonnes jambes », a-t-il dit en réponse à un confrère qui l’interrogeait sur sa place gagnée au classement général (il est désormais 16e et premier Français, à tout de même près de 5 minutes du Belge Maxime Monfort, 15e). « Aujourd’hui j’avais la tête qui me tournait sur le vélo. Jusque-là, j’ai passé un Tour de France sans encombre. Voilà, c’est le lot. Il y a plus grave », a encore déclaré Bardet, fataliste.« Aujourd’hui, j’ai réussi à anticiper parce qu’il le fallait aussi », a-t-il conclu. « J’ai tout fait au courage, je me suis battu. Les copains m’ont aidé toute la journée et je ne voulais pas les décevoir. Je pense qu’il n’y a pas trop de regrets à avoir. C’est Costa qui gagne, ce n’est pas comme si je m’étais pris un gros éclair à la fin. C’est le vélo ». Et le métier qui rentre.