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Liège-Bastogne-Liège : Romain Bardet fait les yeux doux à la Doyenne

Romain Bardet a noué une véritable histoire d’amour avec Liège-Bastogne-Liège, course qu’il rêve de remporter depuis sa deuxième place en Espoirs, il y a quatre ans. Sur un tracé qui lui conviendra parfaitement ce dimanche, le Français d’AG2R-La Mondiale vise ouvertement la gagne.
Article rédigé par franceinfo
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Le coureur français Romain Bardet (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

La sixième place du général décrochée sur le dernier Tour de France n’a pas changé Romain Bardet. Le jeune coureur de 24 ans s’emballe toujours davantage pour les classiques que pour les courses d’une semaine, voire que pour les grands tours. Et si, parmi tous les monuments du cyclisme, il ne fallait en garder qu’un, l’Auvergnat choisirait sans hésiter Liège-Bastogne-Liège. C’est "(sa) course préférée". Il la "connaît par cœur". Ainsi, lorsqu’il chute durant le Tour du Catalogne le 27 mars dernier puis ressent "une douleur très forte" à la hanche qui l’oblige à jeter l’éponge, c’est pour ses chances de victoire sur Liège que le Français craint d’abord.

"Heureux et déçu" l'an passé

Par chance, Bardet est remis sur pied en cinq jours et n’est pas contraint de modifier son programme, concocté de sorte à atteindre son pic de forme le dimanche 26 avril, jour du départ de la Doyenne. Contrairement à l’an passé, il n’a pas couru les deux premiers volets des Ardennaises, l’Amstel Gold Race et la Flèche Wallonne : en avril, après s’être reposé pour récupérer de sa blessure, il a suivi un stage en altitude dans la Sierra Nevada, puis s’est attaqué au montagneux Tour du Trentin. L’idée est de sortir du schéma traditionnel afin de "se rassurer", "retrouver cette sensation de jouer la gagne". Pari gagné : Bardet prend la quatrième place de l’étape-reine, et termine à la neuvième place du général. Il arrive à Liège lancé, prêt à tenir son rang.

Habitué à modérer ses ambitions devant la presse pour mieux surprendre le jour de la course, Romain Bardet s’accorde une dérogation pour la Doyenne. "C’est un objectif dès cette année, annonçait-il ainsi en début de saison. J’entends la jouer à fond". A-t-il vraiment le choix ? Deuxième de la course Espoirs en 2011, treizième pour sa première participation avec les pros, le coureur tricolore a décroché la dixième place l’an passé. A la fois "heureux et déçu", il s’était dit convaincu d’avoir "les jambes pour faire mieux".

Un tracé plus difficile

Course tactique taillée pour les attaquants avec des enchaînements de petites côtes (dix au total pour cette édition 2015 longue de 253 kilomètres), Liège-Bastogne-Liège est faite pour Bardet, fer de lance d’AG2R avec Domenico Pozzovivo. Le Brivadois s’attend à une course plus ardue que l’an passé… et c’est tant mieux pour lui. Lors de la centième édition, l’ultime côte avait été attaquée par un groupe de 50 coureurs duquel il n’avait pas réussi à s’extirper, Simon Gerrans réglant le sprint final.

"Je ne m’attends pas à un final massif, comme l’année dernière, explique-t-il à Cyclingnews. Le tracé est plus fatigant, des côtes comme celle de la Roche aux Faucons (l’avant-dernière dernière du parcours, ndlr) seront plus difficiles à gravir et devrait permettre à un petit groupe de s’envoler vers Liège". Coureur d’instinct, Bardet ne doute pas de sa capacité à être opportuniste et à accrocher le bon wagon. "La physionomie de course est telle qu’en forme, je suis capable d’être dans les dix coureurs qui se disputent la victoire dans les 300 derniers mètres (…) Aujourd’hui, il ne me manque qu’un peu de réussite pour la gagner".

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