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Paris-Nice 2023 : deuxième du classement général, David Gaudu a franchi un nouveau cap

Le Français de la Groupama-FDJ, quatrième du dernier Tour de France, a rivalisé avec les meilleurs tout au long de Paris-Nice pour terminer à 53 secondes du vainqueur, Tadej Pogacar, dimanche.
Article rédigé par franceinfo: sport, Gabriel Joly
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Le Français David Gaudu a terminé deuxième de Paris-Nice, le 12 mars 2023. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

"S'il continue comme ça, il va gagner de grandes courses cette année." Les mots de Tadej Pogacar, vainqueur de ce Paris-Nice 2023, dimanche 12 mars, à l'égard de David Gaudu témoignent du changement de statut du Français. "Ça le conforte dans l'idée qu'il va réussir à le battre un jour", a acquiescé Philippe Mauduit, son directeur sportif au sein de la Groupama-FDJ. Tout au long de la semaine, le grimpeur de l'équipe française s'est affirmé comme le seul adversaire capable de déranger le Slovène.

Premier Français à signer une deuxième place au général (à 53 secondes de Pogacar) depuis Sandy Casar en 2002, David Gaudu a impressionné dans cette "course au soleil". L'image qui restera de ce Paris-Nice sera d'ailleurs cette montée dans le col de la Couillole, samedi, où le Français a attaqué par deux fois pour s'isoler en tête avec Tadej Pogacar (UAE-Emirates), après avoir décramponné Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma), dernier vainqueur du Tour de France. Un moment sans doute charnière de la carrière du Breton, qui a finalement devancé le Danois de 46 secondes au général, dimanche.

Leader affirmé et soutenu

Pour son directeur sportif Philippe Mauduit, "c'est une évidence : David devient un des leaders du peloton" en affrontant désormais "Pogacar à la régulière, dans un mano-à-mano", les yeux dans les yeux. Pour cela, il peut d'ailleurs s'appuyer sur une Groupama-FDJ solide et soudée à ses côtés.

Alors que son début de saison avait été marqué par ses querelles avec Arnaud Démare, Gaudu a pu compter sur le sprinteur pour l'épauler dans son duel face à Tadej Pogacar, au jeu des bonifications sur les sprints intermédiaires. Mais également sur ses autres coéquipiers qui lui ont permis de largement limiter la casse lors du contre-la-montre par équipes de Dampierre-en-Burly, mardi, pour se classer à seulement 14 secondes de l'intouchable Jumbo-Visma, mais surtout devant les UAE de Pogacar.

"Cette semaine va lui donner beaucoup de confiance pour la suite, soulignait auprès de l'AFP son équipier suisse, Stefan Küng. Il passe un palier chaque année. Il ne lui manquait pas grand-chose pour vraiment jouer avec les meilleurs. Là il est en capacité de le faire".

"Collectivement l'équipe a très bien fonctionné. C'est de bon augure, car c'est à peu près la même équipe qu'on va retrouver au Tour de France."

Stefan Küng, coéquipier de David Gaudu à la Groupama-FDJ

à l'AFP

"Physiquement j'ai passé un petit cap, abondait d'ailleurs le principal concerné, dimanche. J'allie maintenant mon mental du Tour de l'an passé à mon physique. Je n'ai pas peur de jouer avec les meilleurs." Lui qui avait terminé quatrième de la dernière Grande Boucle à la faveur d'efforts lissés dans les cols, une fois lâché par les meilleurs, a, cette fois, joué les premiers rôles sous le soleil de mars.

De bon augure pour juillet

Jamais lâché par Tadej Pogacar avant la dernière étape, dimanche, dans le col d'Èze, David Gaudu a prouvé qu'il pouvait se mesurer aux meilleurs. Une bonne base en vue du Tour de France. Car si on peut imaginer que Jonas Vingegaard sera un peu mieux en juillet, si on peut aussi imaginer que Tadej Pogacar creusera encore plus l'écart sur ses poursuivants lors d'une course de trois semaines, David Gaudu, lui, a montré qu'il monte en puissance en 2023.

Après trois deuxièmes places en course (deux sur Paris-Nice et une sur l'Ardèche Classic derrière Julian Alaphillipe), le Français de 26 ans doit désormais se concentrer sur les classiques et notamment Liège-Bastogne-Liège. Avant de tenter d'aller gagner sa première étape sur le Tour de France. Et peut-être lorgner - comme lors de ce Paris-Nice - sur le maillot jaune.

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