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EuroBasket : Les Bleus évitent le traquenard finlandais

L’équipe de France a entamé son Euro par une victoire étriquée contre la Finlande (97-87, a.p), poil à gratter du groupe A. Les Bleus, qui ont compté jusqu’à 16 points d’avance, ont eu besoin d’une prolongation pour venir à bout des Nordiques, impressionnants de ténacité. Portés ce samedi par Tony Parker (23 points) et Nando De Colo (16 points, 7 rebonds, 6 passes), les tenants du titre enchaînent demain contre la Bosnie.
Article rédigé par franceinfo
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Les Bleus avaient pris pour mauvaise habitude de lancer leurs compétitions internationales par une défaite. Contre les Etats-Unis aux Jeux 2012 ; face à l’Allemagne à l’Euro 2013 ; contre le Brésil à la Coupe du Monde 2014. Opposée ce samedi au collectif finlandais qui l’avait corrigé en début de préparation, l’équipe de France est passée tout près de la correctionnelle. Mais cette fois-ci, elle a tenu bon ! En dominant nettement la prolongation (16-6), les hommes de Vincent Collet lancent donc leur Euro par un match étouffant où ils seront passés par tous les états, mais à l’issue duquel ils ont assuré l’essentiel.

TP manque le panier de la gagne

Longtemps appliqués, notamment en attaque (plus de 65% d’adresse après trois quart-temps), les Bleus ont complètement bafouillé leur basket dans les derniers instants de la rencontre. Alors qu’ils étaient menés de 14 unités à sept minutes du buzzer, les Finlandais ont profité d’un inquiétant passage à vide tricolore pour revenir dans la rencontre. Deux hommes forts dans ce retour improbable : Jamar Wilson (21 points), petit meneur d’origine américaine, héroïque toute la soirée, et Sasu Salin (14 points), auteur du shoot de l’égalisation à 18 secondes du buzzer, alors que Nando De Colo pensait avoir donné la victoire aux siens 8 secondes plus tôt.

Longtemps, les Nordiques ont cru gâcher la grande fête du basket français, dans une arène de Montpellier comble (10.400 spectateurs, dont plusieurs milliers de fans finlandais) qui a cessé de respirer au moment où Tony Parker manquait le shoot de la victoire. Mais les Bleus se sont relevés en prolongation. Si Petteri Koponen (15 points) continuait de peser sur la défense tricolore, cette dernière retrouvait son intensité du début du match, celle qui avait permis aux locaux de virer en tête à la pause (+8). Surtout, les cadres tricolores prenaient leurs responsabilités : De Colo, Batum, Diaw et Parker, qui ont tous scoré en prolongation, évitaient ainsi à l’équipe de France une énorme déconvenue d’entrée.

"Trop gentils"

"Attention au péché de suffisance, a prévenu Vincent Collet à la fin de la rencontre. Tout n'est pas à jeter mais l'équipe de France ne doit pas se contenter de faire des matches offensifs". Défensivement, il est vrai que les Bleus ont été irréguliers, appliqués par moments, franchement méconnaissables sur de trop longues séquences. "Dès que l'on se relâche dans le secteur défensif, on est à la merci de beaucoup d'équipes, craint le sélectionneur. Ce sera encore le cas si on ne rectifie pas le tir. On doit hausser le ton dans les jours qui viennent au niveau de l'investissement. On a été trop gentils."

Tony Parker (23 points) a tenu son rang de patron mais s'est parfois montré trop individualiste. En revanche, Nando De Colo et Nicolas Batum (16 points chacun) ont été excellents dans leur rôle de soutien offensif, tout comme Joffrey Lauvergne (13 points) et Rudy Gobert (11 points) dans la peinture. Boris Diaw (8 points) ne pouvait être totalement satisfait de cette première prestation, mais le capitaine des Bleus est convaincu que lui et ses équipiers sauront en tirer les bonnes leçons pour la suite du tournoi. "On  va essayer de mettre notre jeu en place et de l'imposer", annonce-t-il en se projetant sur la rencontre de dimanche (21h00), face à un adversaire plus faible sur le papier, la Bosnie-Herzégovine.  

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