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Accident de Jules Bianchi : trois questions auxquelles devra répondre l'enquête de la FIA

La Fédération internationale automobile lance une enquête sur les circonstances de l'accident du pilote français, dimanche 5 octobre, au Japon. Quels points le rapport devra-t-il éclaircir ?

Article rédigé par franceinfo
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La grue heurtée par la Marussia de Jules Bianchi, le 5 octobre 2014 à Suzuka (Japon). (THE YOMIURI SHIMBUN / AFP PHOTO)

La Fédération internationale de l'automobile (FIA) veut faire la lumière sur l'accident de Jules Bianchi. Elle a demandé à Charlie Whiting, directeur de course de la FIA, de rassembler les éléments nécessaires "afin de rendre un rapport sur les circonstances exactes de l'accident" du pilote français de formule 1, rapporte L'Equipe mardi 7 octobre.

Le pilote, qui est dans un état critique, souffre d'un traumatisme cérébral sévère après son accident, dimanche 5 octobre au Grand Prix de Suzuka (Japon). Sa Marussia s'est encastrée sous un engin élévateur intervenu pour évacuer la Sauber de l'Allemand Adrian Sutil, sortie de piste au tour précédent.

Le rapport de la FIA est attendu avant le Grand Prix de Sotchi, prévu dimanche 12 octobre. A quelles interrogations devra-t-il répondre ?

Pourquoi le départ de la course n'a-t-il pas été avancé ?

Le Grand Prix de Suzuka s'est tenu dimanche alors que le typhon Phanfone menaçait le Japon. A plusieurs reprises, il a été question d'avancer la course à samedi ou à la matinée de dimanche, mais c'était risquer de voir des tribunes aux trois quarts vides puisque les spectateurs avaient programmé leur déplacement.

Mais, même s'il n'y a eu ni report, ni annulation, pourquoi les organisateurs n'ont-ils pas interrompu la course plus tôt, face à des conditions météo exécrables ?

Pourquoi n'y a-t-il pas eu de voiture de sécurité ? 

Une dépanneuse s'est rendue immédiatement près de la piste pour dégager la formule 1 d'Adrian Sutil, sortie de la route un tour avant Jules Bianchi. Et des drapeaux jaunes signalant un danger ont été brandis.

Mais il n'y a pas eu de voiture de sécurité. Le quadruple champion du monde français Alain Prost a considéré, lundi, au micro d'Europe 1, qu'il s'agissait d'"une vraie faute" de la part des organisateurs de la course.

"L'entrée de cette grue sans le régime de la voiture de sécurité est totalement inacceptable. (...) Il y a une faute, ça c'est clair. (...) Il faut simplement la dénoncer", a insisté l'ancien pilote Ferrari.

Pourquoi un drapeau vert ?

Une vidéo prise par un spectateur et mise en ligne lundi soir montre un commissaire brandissant un drapeau vert, juste avant le crash de la Marussia. Même si les images avaient presque disparu d'internet mardi sous la pression de Formula One Management (FOM), qui gère les droits de la formule 1, elles soulèvent quelques questions.

Toujours sur Europe 1, Alain Prost s'est ainsi interrogé sur ce drapeau vert brandi lors de l'intervention de la grue dans la courbe Dunlop. Normalement, le drapeau vert "annonce aux pilotes que la piste est dégagée. Il aurait dû être mis au moins 100 mètres plus loin. (...) C'est une erreur du commissaire", a-t-il accusé.

Autant de questions auxquelles le futur rapport de la Fédération internationale automobile devra apporter des réponses.

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