Enfants d'Amélie Oudéa-Castéra dans le privé : "Un fossé se creuse entre la ministre et les professeurs de l'enseignement public", juge le Snes-FSU

Amélie Oudéa-Castéra "a tout simplement jeté le discrédit sur l'école publique alors même qu'elle en est la ministre", a cinglé Sophie Vénétitay, vendredi sur franceinfo, après les propos de la ministre de l'Education nationale sur la scolarisation de ses enfants dans le privé.
Article rédigé par franceinfo
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La ministre de l'Education nationale, Amélie Oudéa-Castéra, au côté du Premier ministre Gabriel Attal, dans une salle de classe du collège Saint-Exupéry à Andrésy (Yvelines), le 12 janvier 2024. (ALAIN JOCARD / POOL)

"Dès son premier jour, un fossé se creuse entre la ministre et les professeurs de l'enseignement public", assure vendredi 12 janvier sur franceinfo Sophie Vénétitay, la secrétaire générale du syndicat Snes-FSU, après la justification de la nouvelle ministre de l'Education nationale sur la scolarisation de ses enfants dans l'école privée catholique Stanislas à Paris.

Amélie Oudéa-Castéra dit avoir transféré ses enfants de l'école publique au privé en raison de sa "frustration" devant "les paquets d'heures" d'enseignement "qui n'étaient pas sérieusement remplacées" lors des absences de professeurs, a-t-elle dit vendredi, interrogée à ce sujet. Le couple en a "eu marre, comme des centaines de milliers de familles qui, à un moment, ont fait un choix d'aller chercher une solution différente", s'est-elle défendue, en précisant qu'il s'agissait d'un "choix de proximité" puisqu'ils habitaient rue Stanislas.

"Ces propos mettent le feu"

"Ce sont des propos provocateurs et scandaleux qui montrent certainement les limites d'une ministre, qui dès sa première sortie, réussi l'exploit de marquer un but contre son camp", a estimé Sophie Vénétitay. "Elle a tout simplement jeté le discrédit sur l'école publique alors même qu'elle en est la ministre."

"Nous aurons l'occasion de la mettre devant la réalité de ses propos."

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU

sur franceinfo

"Dès le premier jour, pointer du doigt ce qui n'est pas bien fait dans l'école publique, alors même que la responsabilité des dysfonctionnements revient à la politique d'Emmanuel Macron, c'est un sacré exploit", a-t-elle ajouté, expliquant que "ces propos mettent le feu". "Elle laisse entendre que les enseignants de l'école publique sont incapables d'assurer les remplacements, mais s'ils ne peuvent pas se faire, c'est parce qu'il y a des milliers de postes qui ont été supprimés ces dernières années."

La secrétaire générale du Snes-FSU dit qu'elle va "rencontrer" la ministre lundi matin à 9 heures. 

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