Roland-Garros 2023 : Carlos Alcaraz corrige Stefanos Tsitsipas et retrouvera Novak Djokovic en demi-finales
On leur promettait une bataille de titans dès les quarts de finale, depuis que le tirage au sort a placé Carlos Alcaraz, Stefanos Tsitsipas et Novak Djokovic dans la même partie de tableau. Il n'y a pourtant pas eu match, sauf dans la dernière manche. Alcaraz est venu, a vu, a vaincu, le tout en à peine plus de deux heures, chrono en poche, mardi 6 juin.
On en aurait presque oublié que son adversaire, balayé en trois sets (6-2, 6-1, 7-6[7-5]), n'était pas un joueur du dimanche, mais Stefanos Tsitsipas, finaliste de l'Open d'Australie cette saison et à Roland-Garros en 2021. Non pas que le Grec, tête de série n°5, ait été mauvais - loin de là. Mais outillé de sa panoplie de n°1 mondial, le jeune Murcien était tout simplement imprenable lors de cette night session.
Le récital Alcaraz
Amorti, revers long de ligne, volée, smash, "Carlitos" sait tout faire. Il n'y avait qu'à regarder son premier break, conclu après avoir remonté toute la largeur du court à la vitesse de l'éclair, pour saisir le ton de la rencontre. Stefanos Tsitsipas a vainement couru après le score, breaké d'entrée dans le deuxième set, mais a semblé bien démuni face à l'Espagnol de 20 ans. Un bref sursaut d'orgueil du Grec dans la troisième manche, poussé par les encouragements du public, a brièvement retardé l'échéance, en vain. Engagé dans un ultime jeu décisif, après avoir sauvé trois balles de match, le Grec a subi la foudre du Murcien.
"Quand je joue ce type de match je crois que la confiance en soi c’est la clé. Ça, et le plaisir."
Carlos AlcarazAu micro sur le court Philippe-Chatrier
En l'absence de Rafael Nadal, les Ibériques peuvent être sereins : leur drapeau devrait encore flotter quelque temps dans les allées du court Philippe-Chatrier. Depuis son entrée en lice, Carlos Alcaraz n'a concédé qu'un seul set. C'était au deuxième tour, face au Japonais Taro Daniel. Ce mardi, même lorsqu’il menait 4-1 dans le dernier set, l’Espagnol n’a jamais baissé la cadence, surgissant sur toutes les balles. Empochant les deux premières manches en 1h05 de jeu, Carlos Alcaraz s’est montré capable d’ogives surpuissantes en fond de court, comme de balles soyeuses au filet.
Tsitsipas, un réveil trop tardif
On connaissait Tsitsipas flamboyant, ravageur sur son service surpuissant, assez athlétique enfin, pour couvrir l'entièreté du terrain de sa longiligne foulée. Mais on ne connaissait pas - ou peu - Tsitsipas éteint, engourdi, écœuré même, dans un match où il n’a fait que subir les revers foudroyants du jeune Carlos Alcaraz. Sur un court Philippe-Chatrier rempli de supporters avides d’un choc annoncé en grande pompe, le Grec a, un temps, dû souhaiter disparaître sous la terre battue. Même son redoutable service (77% de points gagnés sur le premier service dans le tournoi jusqu’à présent) n’a plus fait mouche face au virevoltant ibérique (45% dans le deuxième set).
Les prémices de la déroute avaient en réalité déjà été plantés. Avec quatre défaites au compteur en autant de rencontres entre les deux joueurs avant ce soir, le Grec a fait de l'Espagnol sa bête noire, avant même que ce dernier n'arrive en haut du classement ATP. C'est bien simple, le n°5 mondial n'arrive pas à jouer Alcaraz. Et en avril encore, Stefanos Tsitsipas s'était lourdement incliné en finale de l’ATP 500 de Barcelone (6-3, 6-4).
Dos au mur, le Grec a pourtant sonné la révolte dans le troisième set. Trop tard. Tsitsipas a eu le courage de s’accrocher jusqu’au bout, entraînant l’Espagnol au tie-break et sauvant de nouveau trois balles de match avant de s'incliner. Carlos Alcaraz a désormais rendez-vous avec Novak Djokovic, dernier représentant du Big 3. "Ce match en particulier va être important. Si on veut être le meilleur il faut battre les meilleurs et Novak est l’un des meilleurs au monde. J'ai hâte !". Que le Serbe soit prévenu, un Espagnol peut en cacher un autre.
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