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JO 2022 : on vous résume l'affaire Kamila Valieva en quatre dates

Autorisée à concourir malgré un test antidopage positif, la patineuse russe a raté son programme libre jeudi.

Article rédigé par franceinfo: sport - Elio Bono
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Kamila Valieva concentre, malgré elle, une partie de l'attention médiatique lors de cette quinzaine. (ATSUSHI TAKETAZU / YOMIURI)

C'est l'affaire de ces Jeux olympiques d'hiver. L'étoile de cette quinzaine, la patineuse russe Kamila Valieva, se retrouve au cœur d'un scandale de dopage. Le très jeune âge de l'athlète -15 ans - comme l'opacité et les différentes versions présentées rendent le suivi de l'affaire particulièrement troublant. Vous vous y perdez ? Pas de panique, on rembobine le fil des étapes clés.

25 décembre : le calme des Championnats de Russie avant la tempête

Kamila Valieva est, à l'origine, une prodige du patinage artistique russe. Ses quinze ans ne constituent en rien un obstacle : elle est amenée à briller aux Jeux olympiques de Pékin. En cette fin d'année 2021, elle dispute les Championnats de Russie, à Saint-Pétersbourg. Elle ne le sait pas encore, mais ce rendez-vous somme toute banal dans le quotidien d'une championne va marquer sa quinzaine olympique. Car à cette occasion, Valieva est testée positive à la trimétazidine, une substance utilisée pour soulager les angines de poitrine.

7 février : la perle Valieva éblouit la planète

L'aventure olympique démarre le 7 février, lors du programme libre par équipes. Loin de tout soupçon, la jeune prodige russe, engagée dans ses tous premiers Jeux, réalise un authentique exploit. Jamais personne n'avait réalisé de quadruple saut lors d'une épreuve olympique ? Qu'à cela ne tienne, Kamila Valieva signe en grand son entrée dans l'histoire des Jeux en réalisant la prouesse deux fois. Oui, mais il y a un loup : malgré sa prouesse, aucun podium n'est dressé. Mutique dans un premier temps, le CIO évoque, deux jours plus tard, "un problème juridique". Sans dévoiler plus de détails...

Le quadruple saut de la Russe Kamila Valieva, première historique aux JO

11 février : son contrôle positif révélé

Cette fois, les masques tombent. Le secret de polichinelle avancé par quelques titres de presse russe est confirmé par l'ITA, instance en charge des contrôles antidopages. Valieva a subi un contrôle positif à la trimétazidine fin décembre, mais son jeune âge en faisait une "personne protégée". La confidentialité autour de son contrôle est, selon les réglementations de l'Agence Mondiale Antidopage (AMA), garantie. 

L'affaire est alors transmise au Tribunal arbitral du sport (TAS), lequel promet de rendre un verdict avant le 15 février, date des compétitions individuelles femmes. Pendant ce temps, le Comité olympique russe défend son athlète, qui poursuit l'entraînement, et affirme avoir des "interrogations sérieuses" quant à la nature du contrôle. Même le Kremlin, par la voix de son porte-parole, s'en mêle.

14 février : le TAS donne son feu vert

Trois jours plus tard, le TAS rend son verdict : Valieva est bien autorisée à disputer la compétition individuelle. La levée de suspension provisoire émanant de l'agence russe est donc confirmée. Mais comme politique et diplomatie ne sont jamais très loin de l'olympisme, les réactions internationales ne se font pas attendre : le Comité olympique russe salue cette décision, quand son alter-ego américain se dit "déçu".

Quid des médailles remportées par les Russes voilà une semaine ? Malgré cette décision du TAS, le CIO botte - encore - en touche et juge "inapproprié" d'organiser les cérémonies sans connaître le fin mot de l'histoire. En clair, si Valieva remporte une médaille, aucun podium ne sera célébré. N'en déplaise aux deux autres médaillées potentielles...

17 février : plus dure est la chute

Le hic, c'est que Valieva ne l'entend pas de cette oreille. Sur un nuage, la patineuse russe n'en finit plus d'impressionner et termine en tête après le programme court, mardi 15 février. Des soupçons continuent de planer ? Elle se contente d'éclabousser la patinoire pékinoise de sa classe. Pour un temps seulement. Car Valieva finit, deux jours plus tard, par craquer : plusieurs chutes ou maladresses ruinent ses chances de médaille. La patineuse termine quatrième, exclue d'un podium sur lequel figurent pourtant deux de ses compatriotes. 

Les moments-clés du programme libre catastrophique de Kamila Valieva

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