Portrait JO de Paris 2024 : "l'impossible" préparation de Wassim Abou Sal, premier boxeur palestinien à se qualifier pour les Jeux

Le sportif de 20 ans concourt dans la catégorie poids légers. Dans un contexte de guerre et d'occupation, s'entraîner depuis la Cisjordanie est devenu compliqué.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le boxeur palestinien Wassim Abou Sal dans une salle d'entraînement à Ramallah, en Cisjordanie, le 22 juin 2024. (ZAIN JAAFAR / AFP)

Il y aura pour la première fois un boxeur palestinien aux Jeux olympiques. Wassim Abou Sal, 20 ans, est l’un des huit athlètes de l'Etat palestinien à concourir à Paris. Avec la guerre entre Israël et le Hamas, ainsi que l'occupation en Cisjordanie, ses conditions d'entraînements sont très compliquées. Wassim Abou Sal enchaîne les coups sur son sac d’entraînement. Il a l'air assuré, mais la préparation a été très compliquée. 

Depuis des mois, son entraîneur Ahmad Harrara lui donne ses consignes à distance depuis l'Egypte. "Je suis de Gaza et Israël interdit aux Gazaouis d’entrer en Cisjordanie, souligne l'entraîneur, au bout du téléphone. Sauf en cas de raison impérieuse, comme des soins. En ce moment, je suis en Egypte et j’espère obtenir un visa pour retrouver Wassim en France. Cette situation est ubuesque mais en tant que Palestiniens, on est condamnés à subir ces difficultés."

"Je préfère me dire que cette situation renforce la volonté et la détermination de Wassim, pour qu’il décroche un titre olympique."

Ahmad Harrara, entraîneur de Wassim Abou Sal

à franceinfo

Wassim Abou Sal concourt en poids légers, mais à cause de l’occupaton israélienne en Cisjordanie, il ne peut pas combattre des boxeurs de sa catégorie. "Je pèse 57 kg. Pour progresser, il faut que je m'entraîne régulièrement en affrontant des adversaires de mon niveau, détaille le sportif palestinien. Pour ça, il faut pouvoir aller à Jérusalem, à Jénine ou à Gaza. Mais à cause des checkpoints et des restrictions israéliennes c’est difficile, voire impossible de se déplacer. Je suis allé une fois dans ma vie à Jérusalem, j’étais enfant."

Pour aller en France, le boxeur n’a pas pu prendre l’avion à l’aéroport Ben Gourion, à 50 kilomètres sur le territoire israélien. Mais il est parti d’Amman, en Jordanie, à plus de deux heures de route, sans compter le temps d’attente à la frontière et aux points de contrôle. 

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