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JO 2024 : lutte antidopage, sujet majeur pour des Jeux exemplaires

Après deux ans d'absence pour cause de pandémie, le comité olympique et sportif français a organisé jeudi 12 mai, le 21e colloque national pour un sport sans dopage. L'antidopage est un sujet majeur en vue des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. 

Article rédigé par Fabrice Rigobert
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Ouverture du 21ème colloque national pour un sport sans dopage au comité olympique et sportif français. (Fabrice Rigobert Radio France)

Faire des jeux olympiques et paralympiques de Paris une réussite sur le plan sportif et éthique, un exemple en matière de lutte antidopage. C’est l’objectif que se fixent les dirigeants du monde sportif à un peu plus de deux ans des Jeux.

Le comité d’organisation sera l’opérateur, le facilitateur d’un point de vue logistique et financier. Les contrôles seront gérés par l’ITA, International Testing Agency, créée en 2018 après le scandale des Jeux de Sotchi, sous l’autorité du CIO, avec la participation de l’agence française de lutte contre le dopage, l’AFLD.  

Plus de 1000 personnes mobilisées

"Nous serons sur 5000 contrôles et 6000 échantillons prélevés, précise Matteo Vallini, directeur des contrôles de l’ITA, on parle d’environ 300 agents de contrôles antidopage et nous comptons aussi sur des bénévoles qui soutiendrons l’activité antidopage".  

Matteo Vallini directeur des contrôles à l'ITA, l'international testing agency. (Fabrice Rigobert Radio France)

Un peu plus de 1000 personnes seront mobilisées pendant les Jeux. L’ITA assure déjà le suivi des athlètes et un travail ciblé sera mis en œuvre dans les mois qui vont précéder les épreuves. Un groupe d’expert est en cours de constitution pour évaluer les éventuelles lacunes, de manière à faire les recommandations nécessaires pour améliorer la lutte.

Le dopage génétique devient une menace

Lorsque l’on parle de dopage, on évoque le détournement du bon usage des médicaments, et de très nombreux médicaments sont libérés par l’industrie pharmaceutique et les biotechnologies chaque année. Le grand public, potentiellement les athlètes, peuvent y avoir accès sur Internet ou sur le Darknet où l’on peut aussi trouver des substances illégales produites spécifiquement.

Compte tenu du progrès des thérapies géniques le dopage génétique devient aussi une menace de plus en plus réelle. L’agence mondiale antidopage est au cœur de la bataille pour confondre les tricheurs.

"Nous avons la capacité de suivre les substances qui vont être les médicaments de demain, et donc les substances potentiellement dopantes de demain, explique le docteur Olivier Rabin, directeur sciences et médecine de l’AMA, on travaille avec l’industrie pharmaceutique, avec l’industrie des biotechnologies pour identifier de façon efficace ces substances.

Sur le volet des substances illégales, de l’internet et du Darknet qui vendent tout un ensemble de substances à potentialité dopante, on travaille beaucoup avec nos collègues des enquêtes pour identifier ces substances, les récupérer, les tester, nous assurer qu’elles peuvent être détectables par les laboratoires antidopage.

On a tout un panel d’activités qui est mis en place sans oublier l’intelligence du terrain. On a beaucoup de remontées de la part d’athlètes, d’entourage d’athlètes qui nous alertent sur des substances qui peuvent devenir un risque dans certains sports ou sur certains territoires." 

Docteur Olivier Rabin directeur sciences et médecin à l'agence mondiale antidopage. (Fabrice Rigobert Radio France)

Autre volet de la lutte : L’agence française de lutte contre le dopage, l'AFLD va proposer une nouvelle formation à destination des éducateurs qui vont ensuite aller dans les fédérations former les jeunes sportifs et les sportifs de haut niveau pour prévenir le dopage.

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