Paris 2024 : Xavier Bertrand plaide pour un "droit de grève restreint" lors des vacances scolaires et de grands évènements

"La Constitution prévoit des limites, comme la liberté d'aller au travail, la liberté de circulation, vous devez trouver cet équilibre", défend le président de la région Hauts-de-France, mercredi sur franceinfo.
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Le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, mercredi 1er mai 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Pendant les vacances scolaires et les grands évènements nationaux, le droit de grève doit être réduit", a plaidé Xavier Bertrand, président Les Républicains (LR) des Hauts-de-France, sur franceinfo, mercredi 1er mai, trois mois avant le début des Jeux olympiques (26 juillet-11 août). "À ces moments précis, il doit être vraiment restreint", a-t-il insisté.

Xavier Bertrand a appelé à une évolution du "service minimum dans les transports", loi qu'il avait lui-même mise en place en 2007 alors qu'il était ministre du Travail. "Ce qui est normal, c'est de pouvoir exercer le droit de grève qui est un droit constitutionnel", a-t-il rappelé. "Mais la Constitution prévoit des limites, comme la liberté d'aller au travail, la liberté de circulation, vous devez trouver cet équilibre, cet équilibre, aujourd'hui, n'est plus respecté", a rappelé le président de la région Hauts-de-France.

"En septembre 2023, j'avais dit qu'avec l'arrivée des Jeux olympiques, les entreprises publiques vont être soumises à une pression folle pour justement éviter les mouvements de grève."

Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France

sur franceinfo

Selon Xavier Bertrand, le gouvernement aurait dû "anticiper" les menaces de grève qui pèsent sur les JO. Côté RATP, la direction propose 1 600 à 2 500 euros pour les conducteurs du métro et du RER qui travailleront du 22 juillet au 8 septembre. Les négociations concernant les agents de la SNCF sont, elles, toujours en cours. L'entreprise ferroviaire propose aux salariés mobilisés pendant la période des Jeux olympiques et paralympiques une prime de 50 euros par jour et 200 à 500 euros de prime supplémentaire en fonction de la période où ils posent leurs congés. Pour l'ancien ministre de Jacques Chirac puis de Nicolas Sarkozy, "ce n'est pas la trêve olympique, c'est le 'quoi qu'il en coûte' olympique".

Bertrand intime au gouvernement de "faire preuve de courage"

"Le gouvernement nous dit qu'il n'y a plus d'argent dans les caisses et dit aux entreprises publiques allez-y !", a-t-il fustigé. Revenant sur l'accord conclu le 22 avril entre les principaux syndicats de la SNCF et la direction du groupe pour aménager les fins de carrière des cheminots et des contrôleurs, permettant de limiter l'impact du recul de l'âge légal de départ à la retraite, tel que prévu par la réforme de 2023, Xavier Bertrand croit savoir qu'il s'agit d'une "commande du gouvernement" qui "ne veut pas de problèmes de grèves pendant les Jeux olympiques". "Allez demander aux caissières si elles ont les moyens de se faire entendre comme il le faudrait ? Certainement pas", a-t-il regretté. "Si vous voulez éviter une nouvelle fracture, c'est au gouvernement de faire preuve de courage et de dire que cette loi sur le service minimum a maintenant 16 ans et elle doit absolument évoluer", a souligné le président LR des Hauts-de-France. 

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