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JO : "La porte est fermée pour le karaté" à Paris 2024, confirme le CIO

Kit McConnell, directeur des sports du comité international olympique, a confirmé que la liste des disciplines retenues n'évoluerait pas. 

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Steven Da Costa (ceinture rouge) face au Turc Eray Samdan lors des Jeux olympiques de Tokyo.  (AHMET IZGI / ANADOLU AGENCY)

"La porte est effectivement fermée pour le karaté", confirme le directeur des sports du CIO Kit McConnell dans un entretien à l'AFP, avançant la nécessité de maintenir un "équilibre" entre disciplines traditionnelles et celles en pleine croissance. Vendredi, le comité d'organisation de Paris 2024 avait déjà annoncé l'impossibilité de rajouter le karaté au programme olympique

Ces derniers jours, le médaillé d'or français Steven Da Costa et la ministre déléguée chargée des Sports Roxana Maracineanu avaient plaidé pour que le sport de combat soit réintégré au programme des Jeux de Paris 2024, après son apparition lors des JO 2020.

"Aucun changement n'est possible"

Le processus d'attribution des disciplines "s'est fait de façon transparente" et s'est même achevé avant l'olympiade tokyoïte. "Le but est de donner à tous des certitudes le plus tôt possible, donc aucun changement n'est possible depuis l'an dernier" concernant Paris, assure Kit McConnell.

"A l'issue de ce processus, quatre sports additionnels, le breaking, l'escalade, le skateboard et le surf, ont été sélectionnés en février 2019 par Paris 2024 pour proposition au CIO", ont confirmé les organisateurs dans un communiqué jeudi.

Des sports décrits comme "jeunes, accessibles et connectés avec leur époque", en accord avec les propos de Tony Estanguet, président du comité d'organisation des JO, qui soulignait lundi sur France Info la volonté de mettre en avant des sports "qui cartonnent sur les réseaux sociaux".

"Ce sont des excuses qui m'énervent un peu", s'indigne Steven Da Costa. "On s'éloigne totalement des valeurs des Jeux olympiques, on parle d'argent, d'audience, on ne parle plus de sport, donc je comprends encore moins la décision."

Les jeunes, l'obsession des Jeux

De son côté, M. McConnell rejette l'argument des revenus financiers: "Si les considérations étaient purement financières, nous choisirions des sports capables de remplir des stades de 80.000 places", avance-t-il avant de relever que "certains sports traditionnels, comme l'athlétisme, la gymnastique ou la natation font toujours de très bons chiffres télévisuels".

En revanche, il assume la volonté du CIO de "séduire une audience plus jeune". "Les quatre sports choisis pour les JO 2024 apportent un véritable équilibre au programme olympique", plaide-t-il. "A Tokyo, les sports collectifs et les sports de combat notamment étaient bien représentés, mais les sports plus urbains ont apporté une dynamique très différente par rapport aux sports traditionnels."

L'ajout du breakdance aux JO 2024 participe à ce même élan en faveur de sports plus urbains, qui vise à toucher un public jeune. S'il est difficile de mesurer l'engouement suscité par le skateboard, l'escalade, le surf, le basket 3x3 et le karaté, leur ajout était une réussite selon lui.

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