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JO 2021 : Claude Onesta promet un accompagnement "plus directif" de certaines fédérations en vue de Paris 2024

À la fin des JO de Tokyo, le manager de la haute performance à l'Agence nationale du sport a fait le bilan de la quinzaine.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Claude Onesta, le manager de la haute performance à l'Agence nationale du sport (ANS), en novembre 2018 à Paris.  (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Les Jeux olympiques de Tokyo touchent à leur fin, dimanche 8 août. Après deux semaines de compétitions, la France a récolté 33 médailles. L'heure est aujourd'hui au bilan. Si certaines disciplines ont réalisé de belles performances comme le judo, l'escrime ou les sports collectifs, d'autres en revanche ont un bilan décevant comme la natation ou l'athlétisme. 

Pour Claude Onesta, manager de la haute performance à l'Agence nationale du sport (ANS), certaines fédérations en retrait durant les Jeux de Tokyo, comme l'athlétisme, ont une organisation qui "ne produit plus ses effets". "On va les accompagner de manière plus directive", a-t-il prévenu dans la perspective des JO 2024 de Paris. 

Quel bilan tirez-vous de ces JO de Tokyo ?

Claude Onesta : Il y a des belles surprises et des déceptions. Il y a des choses qu'on voyait arriver. Il y a les fédérations dont les organisations liées à la performance sont opérationnelles. Il y a une deuxième population de fédérations qui réussissent, mais pourraient mieux faire. Il faut que ceux qui faisaient cinq médailles soit capables d'en faire huit ou dix, et que ceux qui en font zéro puissent en faire une ou deux. Le système sur lequel est organisé certaines autres fédérations ne produit plus ses effets. En athlétisme par exemple, le fait que le résultat soit faible va obliger à un bilan sans concessions. Pour ces dernières, on va les accompagner de manière plus directive. 

Que comptez vous mettre en place dans les trois ans qui viennent ?

Transformer la natation ou l'athlétisme en trois ans, ce n'est pas possible. Ce qui m'intéresse, c'est que ce travail débute, et ce qu'il faut, c'est qu'on ait une équipe qui travaille sur la réalisation à court terme pour les sportifs qui sont à proximité des médailles. Il ne faut pas garder les gens dans un même lot. Dans chaque fédération, je veux que des athlètes soient dans une cellule dédiée "performance 2024" et qu'on puisse calculer des solutions pour qu'ils soient opérationnels pour les JO de Paris.

Avez-vous identifié précisément la génération 2024 susceptible de rapporter des médailles à Paris ?

Elle est là. Elle n'est pas forcément à Tokyo, elle est déjà dans les circuits de "perf" des fédérations. Si on arrive à transformer des médailles d'argent en médailles d'or, c'est qu'ils sont déjà au coeur de la performance, ce n'est pas impossible. Et il y a aussi ceux qui ont été quatrième ou cinquième, il y en a à peu près 25 aujourd'hui qui ont fini à ces places là, dont la proximité au podium est donc une réalité. Il faut qu'on arrive à les traiter de manière très spécifique pendant les trois ans à venir, pour les amener à un affinage qui va leur permettre de franchir le petit seuil supplémentaire qui pourrait permettre de comptabiliser les médailles.

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