Infographies Paris 2024 : prénom, âge, région d'origine... A quoi ressemble le médaillé français type aux Jeux olympiques d'été ?

Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
Quel est le portrait-robot de l'athlète français médaillé aux Jeux olympiques d'été ? (ANAÏS FOUET)
Franceinfo: sport a compilé l'ensemble des médaillés tricolores aux Jeux d'été depuis 1896 et vous en propose le portrait robot.

Plus que cent jours avant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. Qui seront les successeurs des 138 sportifs récompensés d'une médaille lors de la dernière édition à Tokyo ? Il est encore trop tôt pour le savoir, la liste de celles et ceux qui feront partie de la délégation tricolore étant encore très incomplète.

En attendant que les zones d'ombre s'éclaircissent, franceinfo: sport vous propose une exploration ludique du passé olympique français pour esquisser le portrait-robot du médaillé aux JO d'été.

Cet article s'appuie sur les données accumulées par le site Olympedia.org, alimenté par des historiens et des spécialistes du monde entier, et le livre de Stéphane Gachet JO d'été : tous les médaillés français de 1896 à nos jours (Talent Sport, 2023).

C'est un homme

85% des médaillés tricolores sont des hommes (1 076 sur 1 265). Cela tient au faible nombre de compétitions féminines pendant une large partie de l'histoire moderne des Jeux. Officiellement autorisées à participer aux JO depuis 1912, les femmes ont dû attendre 2007, date à laquelle la Charte olympique a rendu obligatoire la présence de femmes dans tous les sports, pour tendre vers l'égalité.

Il est à noter que la dernière édition, à Tokyo, a vu le clan tricolore afficher une parité parfaite, avec très exactement 50% de médaillés des deux genres (69 de chaque côté).

Il s'appelle Jean...

Le prénom le plus fréquent chez les médaillés français aux JO d'été est Jean. Au total, ils sont 39 à porter ce prénom (sans compter les prénoms composés comme Jean-Pierre ou Jean-Jacques). Evidemment, le temps a freiné la domination des Jean.

Seuls Jean Teulère (équitation), Jean Quicampoix (tir) et Jean Patry (volley-ball) sont montés sur un podium olympique depuis 2000, date à partir de laquelle les Julien sont les plus remarqués avec sept occurrences (Pillet, Absalon, Bahain, Desprès, Bontemps, Benneteau et Mertine), devant Cédric et Nicolas (six chacun).

Chez les femmes, Christine est le prénom le plus fréquent depuis 1896, porté par six sportives (Arron, Caron, Cicot, Gossé et Muzio). Elles sont quatre à égalité depuis Sydney 2000 : Camille, Chloé, Emilie et Laura. 

Il a 28 ans et 8 mois au moment de recevoir sa médaille

Depuis 1896, toutes disciplines confondues, un médaillé olympique français est âgé en moyenne de 28 ans et 8 mois le jour de l'épreuve. Le plus jeune avait 12 ans, Noël Vandernotte en aviron aux Jeux de Berlin 1936, et le plus âgé à monter sur un podium en avait 69, Ferdinand de Schlatter en voile en 1900.

Si l'on ne s'intéresse qu'aux éditions les plus récentes, depuis Sydney 2000, la moyenne d'âge est légèrement retombée, se rajeunissant de huit mois, autour de 28 ans. L'écart entre les deux extrêmes s'est également resserré : de la gymnaste Emilie Le Pennec, titrée à 16 ans en 2004, au cavalier Philippe Rozier, 53 ans en 2016.

Les variations entre certaines disciplines restent importantes sur les dernières éditions. La gymnastique et la natation affichent la moyenne la plus jeune, environ 23 ans. C'est quinze ans de moins que celle des médaillés en équitation (38 ans).

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Il vient d'Ile-de-France

Traditionnellement, l'Ile-de-France est la principale région pourvoyeuse de médaillés olympiques aux Jeux d'été (28% du total depuis 1896, soit 370 sportifs), devant les Hauts-de-France (158) et la région Auvergne-Rhône-Alpes (92). Il est à noter qu'aucun natif de la Corse n'est jamais monté sur un podium et que 96 personnes nées à l'étranger ont offert au moins une médaille à la France (dont 17 venant d'Algérie et 17 autres de Grande-Bretagne).

Depuis 2000, la domination francilienne a légèrement fléchi, retombant à 23% des médaillés. La région Auvergne-Rhône-Alpes a récupéré la deuxième place avec 39 représentants. Surtout, les territoires d'outre-mer ont sorti les Hauts-de-France du podium en fournissant 33 médaillés depuis Sydney 2000, avec Teddy Riner en tête d'affiche.

Rapporté à la démographie actuelle, les outre-mer affichent le meilleur ratio d'habitants pour un médaillé (1 pour 82 000), loin devant l'Île-de-France (1 pour 136 000). Le "bonnet d'âne" revient à la région Centre-Val de Loire (1 pour 368 000). 

C'est un escrimeur

La discipline qui a fourni le plus de médaillés (et de médailles) à la France est de très loin l'escrime, avec pas moins de 179 sportifs différents. Ce sport a l'avantage de compter à chaque fois des épreuves individuelles et collectives. Un gouffre le sépare du cyclisme (97), deuxième de ce classement.

Depuis 2000, le handball est le sport dans lequel excellent le plus les Français. 61 handballeurs, femmes et hommes confondus, sont concernés. Le podium est complété par un autre sport collectif, le basket (46 médaillés), puis vient l'escrime, toujours extrêmement fiable (37).

Il décroche le plus souvent une seule médaille, en argent

76% des médaillés français aux Jeux d'été n'ont eu la chance qu'une seule fois de repartir avec une récompense olympique. Pour ce qui est du métal, la répartition est assez égale. L'argent est le plus probable (35,3% du total de médailles distribuées), devant le bronze (34,6%) et l'or (30%).

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