Football aux JO de Paris 2024 : des joueurs de l'équipe de France victimes de racisme sur les réseaux sociaux après le match face à l'Argentine
Un nouveau palier a été franchi dans la rivalité sportive et extra-sportive entre Français et Argentins vendredi 2 août. Alors que le quart de finale du tournoi olympique, remporté par les Bleus de Thierry Henry (1-0), s'est terminé en échauffourées sur la pelouse, plusieurs joueurs de l'équipe de France sont, depuis, victimes d'insultes racistes sur les réseaux sociaux de la part des supporters adverses.
Buteur du soir, Jean-Philippe Mateta, qui avait eu maille à partir avec les joueurs argentins au début du temps additionnel de la première période, est particulièrement visé. La publication, partagée sur son compte Instagram après le match, totalise, samedi 3 août au matin, plus de 6 000 commentaires, bien plus que ses autres posts, dont une grande partie de messages racistes. C'est également le cas pour la publication d'il y a deux jours (les commentaires de la dernière en date étant restreints) de Loïc Badé célébrant la qualification en quarts de finale.
Des références au chant raciste des supporters repris par les joueurs
La tension entre les deux pays était montée d'un cran après la victoire des Argentins en finale de Copa America il y a deux semaines, quand certains joueurs avaient été filmés en train de reprendre un couplet d'un chant raciste : "Ecoutez, faites circuler. Ils jouent en France mais ils viennent tous d'Angola..." Des passages ou la globalité de ce couplet ont notamment été repris dans les nombreux commentaires publiés sous les photos de Jean-Philippe Mateta, tout comme des références au chant, comme "Quand joue l'Angola ?", et des émojis de singe. Dans la nuit, Enzo Millot, sanctionné d'un carton rouge dans les échauffourées de fin de match, a tweeté : "A la France et à sa belle mixité".
Il y a deux semaines, suite à la publication de la vidéo du chant argentin, deux joueurs de l'équipe de France A, Jules Koundé et Wesley Fofana, avaient eux aussi été victimes d'insultes racistes après avoir condamné publiquement la vidéo. La Fifa (Fédération internationale de football) avait annoncé l'ouverture d'une enquête sur toute l'affaire.
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