Cérémonie d'ouverture des JO : "Il vaut mieux simplifier les choses que d'essayer de voir trop grand", plaident des syndicats de police

Emmanuel Macron a évoqué lundi un "plan B", voire un "plan C" pour le lieu de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris. Une déclaration qui ne surprend pas les syndicats de police, qui regrettent la surmobilisation des forces de l'ordre prévue pour un tel événement à ciel ouvert.
Article rédigé par Yannick Falt - édité par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Des policiers avant une visite du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le 9 avril 2024 à Paris. (MATHILDE KACZKOWSKI / HANS LUCAS)

Un "plan B" place du Trocadéro, voire un "plan C" au Stade de France sont envisagés pour la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris 2024. Une déclaration du chef de l'État qui ne surprend pas les policiers : cela fait des mois que les syndicats de police tirent le signal d'alarme.

Six kilomètres à sécuriser entre le pont d'Austerlitz et le pont d'Iéna, 12 kilomètres de berges au total. Avec une triple menace : aquatique, terrestre et aérienne. Risqué, très risqué voire trop, même si le nombre de spectateurs a été considérablement revu à la baisse, un peu plus de 320 000 au total en comptant les places payantes et gratuites, près de deux fois moins qu'initialement envisagé.

"Il vaut mieux en effet simplifier les choses"

Un "plan B", "C" ou "S" comme Stade de France, serait donc sans doute plus raisonnable pour Grégory Joron, secrétaire général du syndicat Unité-SGP Police FO. "C'est bien plus simple d'encadrer un événement dans un stade. Je rappelle qu'on a aussi des difficultés à recruter de la sécurité privée qui est primordiale pour pouvoir effectuer les missions de palpation et de filtrage, alerte-t-il. Si tout repose sur les policiers, il vaut mieux en effet simplifier les choses que d'essayer de voir trop grand en frôlant peut-être un échec de gestion de foule ou en appréhendant mal le risque terroriste."

"Si, malheureusement, on n'a pas les effectifs nécessaires et que le risque est trop élevé, il vaut mieux assurer et faire quelque chose qui sera moins grandiose peut-être, mais au moins réussi."

Grégory Joron, secrétaire général d'Unité-SGP Police FO

à franceinfo

Même tonalité du côté d'Alliance qui fait partie du bloc syndical majoritaire. Eric Henry, délégué national du syndicat, estime que les forces de l'ordre pourraient être quatre fois moins nombreuses au Stade de France que pour une cérémonie à ciel ouvert. Près de 10 000 policiers et gendarmes suffiraient selon lui, alors que 45 000 sont prévus pour sécuriser les bords de Seine. Ce qui permettrait pour Alliance de ne pas sursolliciter les effectifs dès l'ouverture des Jeux et d'être davantage présents sur d'autres sites.

Eric Henry s'étonne par ailleurs des doutes sur le lieu de la cérémonie d'ouverture à trois mois seulement de l’échéance et pointe "un malaise en termes de sécurité".

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