Cet article date de plus de deux ans.

JO 2022 : exploit du biathlète français Quentin Fillon Maillet, qui décroche l'or sur la poursuite, sa quatrième médaille à Pékin

Impérial au tir, le Français a remporté dimanche son second titre olympique. C'est la dixième breloque pour la délégation tricolore.

Article rédigé par franceinfo: sport - Antoine Aubert
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le biathlète français Quentin Fillon Maillet après sa victoire sur la poursuite des Jeux olympiques de Pékin, le 13 février 2022. (JEWEL SAMAD / AFP)

Quentin Fillon Maillet est entré dans l'histoire du sport tricolore. Le biathlète français a remporté la médaille d'or sur la poursuite (12,5 km), dimanche 13 février. Auteur d'un sans-faute au tir, le Jurassien a décroché sa quatrième médaille aux Jeux olympiques de Pékin, après un premier titre sur l'individuel, et deux breloques en argent sur le sprint et le relais mixte. Il devance le Norvégien Tarjei Boe et le Russe Eduard Latypov.

Jamais un sportif français n'avait remporté quatre médailles lors de Jeux olympiques d'hiver. Autre légende du biathlète tricolore, Martin Fourcade avait décroché trois titres à Pyeongchang en 2018. "C’est juste incroyable ! Quatre médailles en quatre courses, c’est bien au-delà de mes espérances", a réagi le double champion olympique sur France Télévisions à l'issue de sa course.

Biathlon - Quentin Fillon Maillet savoure sa 2e médaille d'or olympique

Le clan tricolore le savait : si Johannes Boe assurait au tir, la messe serait dite, tant le Norvégien vole sur les skis depuis le début des Jeux. Parti en tête après sa victoire au sprint, le rival de Quentin Fillon Maillet creusait l'écart sur le Français dès le premier kilomètre sur la piste de Zhangjiakou, son avance passant de 26 à 31 secondes, puis à 40 après 1,5 km.

Le premier tir semblait confirmer la tendance. Malgré un vent fort, le Norvégien et le Français réalisaient deux sans-faute. Derrière, seul Eduard Latypov (parti onzième) en faisait de même, ce qui lui permettait de sortir en troisième position.

La machine norvégienne se grippe

Tandis que le vent continuait de souffler, Johannes Boe, lui, commençait à tanguer. "QFM" pouvait y croire après le deuxième tir. Malgré des soucis de chargeur, il signait un nouveau cinq sur cinq, et ressortait à 12 secondes du Norvégien, auteur de deux fautes.

Le troisième tir tournait au cauchemar pour Johannes Boe. Gêné par une forte bourrasque, le Scandinave loupait ses trois premières cibles. Imperturbable, Fillon Maillet réalisait un nouveau sans-faute... comme Eduard Latypov. Parti avec 50 secondes de retard, le Russe collait aux skis du Français et devenait son adversaire numéro un.

Un dernier tir debout de légende

Le dernier tir debout faisait office d'explication finale. Incroyable de rapidité et de sérénité, Quentin Fillon Maillet ne ratait aucune cible, tandis que le Russe craquait à la quatrième. Cette faute coûtait l'or, mais aussi l'argent à Latypov, incapable de tenir le rythme de l'autre Boe engagé dans la course, Tarjei. Johannes Boe, lui, termine finalement cinquième, ratant le podium pour la première fois de ces Jeux.

Biathlon : l'arrivée triomphante de Quentin Fillon Maillet sur la poursuite

Au terme d'une course de légende, le Français remporte donc une victoire qui le place dans les skis d'un autre monstre sacré, le Norvégien Ole Einar Bjorndalen, qui avait récolté quatre médailles (toutes en or) à Salt Lake City, en 2002. "Aujourd'hui, c’étaient des conditions de guerrier, très lentes, il fallait pousser à tous les moments de la course, a raconté le Français. C’était hyper difficile. Je suis tellement fier de ce 20 sur 20."

Et ce n'est pas encore fini pour Fillon Maillet, qui doit prendre part au relais hommes (mardi) et à la mass start (vendredi). "Je commence à être un peu fatigué mais je ne lâcherai rien", a promis le roi de ces Jeux olympiques, qui a pour l'heure rapporté près de 50% des médailles tricolores (quatre sur dix).

À regarder

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.