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JO 2021 - Athlétisme : Mayer, Diniz, Lamote... Quelles sont les chances françaises de médailles ?

Les épreuves d’athlétisme débutent vendredi. Sur les 66 athlètes français engagés, certains ont de bonnes chances de décrocher une médaille.

Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Kevin Mayer lors du meeting de Monaco, le 9 juillet (CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)

Et si l'athlétisme français refaisait le coup de Rio ? En 2016, les Tricolores étaient allés chercher six médailles, soit le meilleur bilan français depuis les JO de 1948. À partir de vendredi 30 juillet, les Français tenteront d'aller décrocher de nouvelles breloques pour la délégation bleue, à commencer par Djilali Bedrani. Le spécialiste du 3 000 m steeple est le premier Français à se plonger dans la compétition vendredi et, comme lui, d'autres Tricolores rêvent d'un podium olympique.

La médaille à portée de mains

À lui seul, Kevin Mayer porte le poids de toute une délégation sur les épaules. Le décathlonien, détenteur du record du monde de la discipline depuis 2018, est la plus grande chance française de décrocher une médaille à Tokyo en athlétisme. En 2016, à Rio, Kevin Mayer était allé chercher l'argent. Cette fois, le Montpelliérain vise l'or malgré la concurrence du Canadien Damian Warner, auteur de la meilleure performance de l'année (8995 points, quatrième meilleur total de l'histoire).

S'il reste sur deux échecs à l'Euro 2018 et aux Mondiaux 2019, Mayer reste confiant au moment d'aborder ses deux jours de compétition, les 4 et 5 août. "Les dernières semaines ont été vraiment dures, le stress commençait à se faire ressentir. Mais la forme monte et je commence à apprécier mon stress. Je sais que je peux assumer, je sais que j'ai les jambes. Je fais ce qu'il faut à l'entraînement pour être prêt le jour J", a-t-il déclaré récemment en interview.

Suivez Kevin Mayer dans l'intimité de sa préparation. Pendant 2 ans, les équipes de France Télévisions ont été au plus près du recordman du monde du décathlon qui vise l'or à Tokyo. Un documentaire rare avec les moments de doutes du champion et sa reconstruction suite à sa désillusion des Mondiaux de Doha.
Kevin Mayer, corps et âme Suivez Kevin Mayer dans l'intimité de sa préparation. Pendant 2 ans, les équipes de France Télévisions ont été au plus près du recordman du monde du décathlon qui vise l'or à Tokyo. Un documentaire rare avec les moments de doutes du champion et sa reconstruction suite à sa désillusion des Mondiaux de Doha.

Comme son compatriote décathlonien, Renaud Lavillenie a également de grandes chances de médaille au saut à la perche. Reste à savoir dans quel état se trouve sa cheville gauche, après son entorse subie le 11 juillet dernier. "Pour ma cheville, j'ai des hauts et des bas, c'est compliqué dans l'ensemble. Je sens toujours qu'elle est sensible, je continue les soins, je ne désespère pas", expliquait Lavillenie mercredi.

Derrière Armand "Mondo" Duplantis, ultra-favori pour la médaille d'or, les places pour l'argent et le bronze sont ouvertes, d'autant que le double champion du monde Sam Kendricks a dû déclarer forfait en raison d'un test positif au Covid-19.

Renaud Lavillenie, deuxième meilleur performeur de l'année, peut donc viser l'argent. Et une surprise n'est pas à écarter pour Valentin Lavillenie et Ethan Cormont, qui ont tous les deux sauté à 5,80 m cette année. Et comme les perchistes français, d'autres Tricolores peuvent croire en leur bonne étoile.

Renaud Lavillenie lors du meeting de Stockholm, le 4 juillet (THOMAS WINDESTAM / DIAMOND LEAGUE AG)

Ils peuvent espérer une breloque

Le premier Français à suivre vendredi sera donc Djilali Bedrani, engagé sur 3 000 m steeple. Pour ses premiers Jeux olympiques, le Toulousain veut imiter Mahiedine Mekhissi-Benabbad, triple médaillé olympique sur la distance. Sixième meilleur performeur de l'année, Djilali Bedrani peut y croire, mais il faudra se dépasser et aller chercher son record personnel (8'5"23), établi en octobre 2019.

Le lancer de marteau sera également à surveiller de près, avec Alexandra Tavernier et Quentin Bigot. Les deux vont disputer leurs deuxièmes JO et espèrent aller chercher un podium après avoir réalisé de belles performances cette année. Alexandra Tavernier a battu le record de France en février dernier, avec un lancer à 75,38 m, tandis que Quentin Bigot a battu son record personnel début juin, en lançant le marteau à 79,70 m.

Alexandra Tavernier lors des championnats de France Élite, le 27 juin à Angers (HERVIO JEAN-MARIE / KMSP / AFP)

Une bonne dynamique que va devoir retrouver Mélina Robert-Michon. La spécialiste du lancer de disque a réalisé la neuvième meilleure performance de l'année, loin derrière les grandes favorites pour l'or. Pour sa sixième participation aux JO (elle est la seule athlète à avoir participé à toutes les éditions du XXIe siècle), Mélina Robert-Michon (42 ans) peut tout de même envisager un podium après avoir remporté l'argent à Rio, en 2016.

Et pourquoi pas une surprise ?

À 43 ans, Yohann Diniz veut oublier pour de bon ses échecs aux Jeux olympiques. Abandon en 2008 à Pékin, disqualification en 2012 à Londres, 8e place en 2016 à Rio au terme d'une course cauchemardesque... Yohann Diniz a du mal avec les JO. Mais le Français reste une référence du 50 km marche et le 5 août, il pourra encore croire en ses chances de médaille.

Wilhem Belocian veut également oublier son expérience douloureuse aux JO. En 2016, le spécialiste du 110 m haies avait été disqualifié après un faux départ lors des séries. "J'ai passé deux bonnes années de galère après. Le traumatisme était toujours présent. Cela m'a même un peu pénalisé sur mes départs. J'ai dû faire un gros travail par rapport à ça", expliquait-il il y a quelques mois. Depuis, le sprinteur a retrouvé son meilleur niveau et pourrait aller gêner les Américains et les Jamaïcains.

De son côté, Rénelle Lamote est en forme : la spécialiste du 800 m a battu son record personnel à Monaco, le 9 juillet dernier (1'57"98). Avec la douzième meilleure performance de l'année sur la distance, la Française espère profiter de cette bonne dynamique pour éventuellement décrocher une place sur le podium, qui paraît à première vue compliquée. Après Bedrani, Lamote sera l'une des premières Françaises à entrer en lice dans ces JO, avec les séries du 800 m qui débutent la nuit prochaine (3h25 heure française).

Rénelle Lamote à l'issue du 800m lors des championnats Élite à Angers, le 27 juin (HERVIO JEAN-MARIE / KMSP / AFP)

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