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Mont Saint-Michel : lorsque le célèbre rocher normand abritait une prison

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Mont-Saint-Michel : lorsque le célèbre rocher normand abritait une prison
Article rédigé par France 3 - V. Gaget, L. Agorram, A. Capra, S. Barie
France Télévisions
Le Mont Saint-Michel, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, a été une prison après la Révolution française. Visite guidée privilégiée.

Au XVIIIe siècle, le Mont Saint-Michel (Manche) avait un surnom : la bastille des mers. Le célèbre rocher normand abritait en effet une prison. Entre 1792 et 1864, près de 600 détenus vécurent dans ses geôles. À l’intérieur de l’abbaye, reste peu de traces de ce passé douloureux. François Saint-James, guide au Mont Saint-Michel, conduit l’historien Jérémie Halais vers cette porte, "l’un des rares témoignages de la prison, avec toute une série de graffitis", explique-t-il, dont ceux "d’un type qui compte les années passées dans différents cachots".  

Pas de stèles pour les détenus morts

Les détenus du Mont Saint-Michel étaient condamnés à de lourdes peines. Ils partageaient généralement des dortoirs. Le cachot, lui, était un lieu de punition. Des prêtres réfractaires à l’époque de la Révolution française, des femmes et même des enfants, le monastère a abrité toutes sortes de détenus. Dès 1830, le site accueille des touristes, attirés par cette face sombre du monument. Pas de stèles pour les détenus morts dans les geôles du Mont Saint-Michel, enterrés par centaines sous une pelouse. La prison ferme en 1863, sous la pression entre autres de Victor Hugo. 

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