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Élections européennes : "Il faut que les gens se mobilisent" contre les extrêmes, sinon "on va à la catastrophe", alertent les Klarsfeld

Serge, Beate et Arno Klarsfeld ont appelé, jeudi dans "Le Figaro", les électeurs à se mobiliser contre les extrêmes lors des élections européennes. Un communiqué qualifié "d'instrumentalisation honteuse de la mémoire" par l'eurodéputé RN Nicolas Bay.

Article rédigé par franceinfo
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Arno, Serge et Beate Klarsfeld (de g.à d.) le 23 janvier 2019, à l'Elysée, à Paris. (LUDOVIC MARIN / AFP)

À l'occasion de la journée de commémoration des victimes de la Shoah, Serge, Beate et Arno Klarsfeld ont publié, jeudi 2 mai, un communiqué dans Le Figaro au nom de leur association des "Fils et Filles des déportés juifs de France". Ils demandent aux électeurs de se mobiliser pour refuser les extrêmes lors des élections européennes du 26 mai prochain, car "les extrémistes eux se mobilisent. Alors si des gens de bonne volonté ne se mobilisent pas, on va à la catastrophe". Début mars, ils appelaient déjà, dans une tribune publiée dans Le Figaro, à rejeter les "extrêmes".

On a toujours ciblé l'extrême droite et l'extrême gauche.

Arno Klarsfeld

à franceinfo

Selon Arno Klarsfeld, jeudi sur franceinfo, "l'extrême droite ou l'extrême gauche au pouvoir attire toujours la misère". L'avocat a appelé les "gens de bonne volonté" à aller voter contre les extrêmes, lors des élections européennes pour éviter, selon lui, d'aller "à la catastrophe". Il estime que "l'Europe a apporté non seulement la paix, mais en plus une certaine prospérité depuis 45 ans. La seule manière de le protéger, c'est de voter".

L'avocat explique : "il faut que les gens agissent". Parmi ceux qui doivent agir, Arno Klarsfeld se positionne en première ligne : "Si nous, qui avons fait beaucoup contre les extrêmes, pour faire juger les criminels contre l'humanité, pour défendre l'Europe, on n'agit pas, qui va agir ? On est obligés d'agir."

L'interview d'Arno Klarsfeld

Une "instrumentalisation de la mémoire"

Invité à réagir sur ce communiqué, Nicolas Bay s'est agacé. Pour l'eurodéputé RN, sur franceinfo ce jeudi matin, il s'agit d'une "instrumentalisation assez honteuse de la mémoire, des évènements dramatiques qui ont eu lieu pendant la Seconde Guerre mondiale".

Le secrétaire général du Rassemblement national a estimé que "c'est une petite exploitation médiocre et politicienne". Il a ajouté que cette "commémoration devrait, au contraire, se faire sous l'unité nationale sans considération électoraliste".

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