Noël et fêtes de fin d'année : dans les coulisses des doublures du Père Noël

En décembre, pas un centre commercial sans son Père Noël. Nous en avons interrogé plusieurs sur leurs conditions de travail. "C’est extrêmement pénible, c’est-à-dire que lorsque vous sortez d’une journée de travail vous êtes totalement abruti, par la chaleur, par le rythme des questions", confie l’un d’eux. Sur un marché parisien, un paysagiste de profession, au chômage technique, s'est glissé dans le costume faute de mieux. Les Pères Noël sont pour la plupart payés à la journée.

Une certaine précarisation du travail

En cette saison, le site de Pôle emploi diffuse de nombreuses annonces. Les offres stipulent bien qu'elles recherchent un comédien pour incarner le rôle du Père Noël et jouer la comédie, mais ils n'ont pas accès au régime d'intermittent du spectacle. C’est ce que dénonce Bernard, magicien, clown et Père Noël depuis 20 ans.

En tant qu'intermittent du spectacle, il est payé au cachet, une rémunération forfaitaire prévue par la loi. Ces dernières années, il a constaté une certaine précarisation du travail. "Des gens dont ce n’est pas le métier principal d’être artiste vont accepter les missions pour faire un peu d'argent au black. Nous, on essaye de négocier, mais c'est assez dur", dit-il.