Un 4e album "solo" pour Noel Gallagher : "En l'enregistrant, j'avais le sentiment que c'était mon meilleur disque"

Le nouveau disque de Noel Gallagher a la saveur d'un classique instantané. Son quatrième album en solo, avec ses High Flying Birds, nous plonge immédiatement dans une atmosphère familière, dont les accents sont fatalement bien connus des fans. Intitulé "Council Skies" cet album touchant, qui sort vendredi 2 juin, fleure bon les tubes de l'époque Oasis.

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Même si la reformation n'est toujours pas envisagée et que Blur, l'autre groupe phare de la brit-pop des années 90, sortira un nouvel album en juillet prochain, le chanteur et guitariste rend un hommage poignant à sa ville de toujours, Manchester.

Manchester et la nostalgie justement habitent cet album. Cela faisait un moment que Noel Gallagher n'avait plus ressemblé au jeune homme qu'il était du temps d'Oasis. "Je me retourne de temps en temps sur les choses, mais je ne suis pas nostalgique. Ça ne sert à rien de glorifier le passé, on ne pourra pas y revenir".

"En enregistrant, j'avais le sentiment que c'était mon meilleur disque. Il y a dessus certaines de mes plus belles chansons jamais écrites."

Noel Gallagher, chanteur des High Flying Birds

à franceinfo

Noel Gallagher ne vit pas dans le passé, mais pour cet album écrit en plein confinement et enregistré dans son studio londonien, le musicien avait pas mal de questions en tête. "Le business de la musique n'est pas très en forme, sauf si tu es Harry Styles ou un autre tocard comme ça". 

"Par exemple, nous serons en France en novembre pour un concert, alors qu'avant, on en faisait six ou sept. On ne peut plus se le permettre."

Noel Gallagher

à franceinfo

Noel Gallagher sera en concert au Zénith de Paris le 11 novembre prochain.

L'inspiration "Made in Manchester"

Pour cet album, Noel Gallagher s'est quand même retourné sur ce qui l'a construit. Pour la pochette, il a choisi une photo prise par Kevin Cummins, qui a notamment figé Joy Division dans la légende.

Ce rond-point est le dernier coin d'herbe survivant de l'ancien stade de Main Road, antre de Manchester City et lieu de gloire pour Oasis, avec des concerts mythiques en 1996. Noel Gallagher a toujours sa ville dans la peau. "J'emmène Manchester partout avec moi, ne serait ce que par mon accent. C'est quand même incroyable pour une ville si petite. Liverpool a les Beatles, Echo and the Bunnymen, et The La's. Et nous, on a les Bee Gees, les Buzzcocks, Joy Division, New Order, The Smiths, les Happy Mondays, les Stones Roses, Oasis, l'Hacienda (NDLR : la salle de concert mythique de la ville), Manchester City, Tony Wilson (le fondateur de l'Hacienda, il a fait signer Joy Division sur son label Factory Records). Cette putain de liste est sans fin. Je suis fier d'en faire partie."

Sur quelques morceaux, Johnny Marr, le co-fondateur des Smiths, est venu rejoindre Noel Gallagher en studio. "Evidemment, je suis un immense fan des Smiths. C'est un mec en or, un supporteur de Manchester City. Ses parents sont irlandais et évidemment, on travaillait tous deux avec des chanteurs difficiles. On a beaucoup en commun." Avec un tel sous-entendu, on pense forcément à Liam Gallagher, autre "chanteur difficile". Dernièrement, tous deux ont évoqué une éventuelle reformation d'Oasis. On est encore loin du compte, mais Manchester et le monde attendent ça avec impatience.