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Occupation de Sciences Po et La Sorbonne : le sociologue Olivier Galland ne veut pas "surinterpréter" ces actes

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Sciences Po et la Sorbonne occupées : le sociologue Olivier Galland ne veut pas « surinterpreter » ces actes
Sciences Po et la Sorbonne occupées : le sociologue Olivier Galland ne veut pas « surinterpreter » ces actes Sciences Po et la Sorbonne occupées : le sociologue Olivier Galland ne veut pas « surinterpreter » ces actes (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo
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Sur le plateau du 23h de Franceinfo jeudi 14 avril, Olivier Galland, sociologue, directeur de recherche émérite au CNRS et auteur de "20 ans le bel âge ?" aux éditions Nathan, revient sur le blocage de certains établissements scolaires par des étudiants.

Jeudi 14 avril, des étudiants de La Sorbonne ou même Sciences-Po Paris ont exprimé leurs revendications concernant l’élection présidentielle en France. Invité sur le plateau du 23h de Franceinfo, Olivier Galland, sociologue, directeur de recherche émérite au CNRS et auteur de 20 ans le bel âge ? aux éditions Nathan, estime qu’il ne faut pas "surinterpréter" ces actes. C’est, selon lui, une partie de la jeunesse "très politisée, plutôt radicalisée, une jeunesse précisément étudiante qui vient de familles avec un capital culturel plutôt élevé. C’était un peu l’objet de cette enquête : de sortir un peu d’idées reçues qui présentent la jeunesse comme un tout très homogène, souvent justement mobilisé sur les questions par exemple du climat, de l’environnement, des inégalités. Alors, cette jeunesse-là, elle existe mais ce n’est pas toute la jeunesse et en fait, il y a un clivage à l’intérieur de la jeunesse qui est pour une grande partie un clivage culturel", analyse-t-il.

Le rôle du capital culturel dans une famille

Lors de son enquête, Olivier Galland s’est notamment penché à chaque fois sur le nombre de livres présents dans le foyer des parents. Sans vouloir "stigmatiser", il estime que c’est un "élément factuel". L’auteur évoque aussi la notion de capital culturel inventée par Pierre Bourdieu. "Ça scinde la jeunesse de manière assez forte. (…) Dans les familles qui ont ce capital culturel, très probablement, on va parler de sujets d’actualité, on va parler de politique. Les parents eux-mêmes, souvent, sont engagés dans des associations, s’intéressent à la politique. Et donc ça, ça se transmet aux enfants. Il y a aussi une reproduction de la participation sociale et de l’engagement", explique-t-il.

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