Coupe du monde de football : les Bleues déjà au pied du mur avant d'affronter le Brésil

Pas le droit à l'erreur. Les Bleues sont déjà en difficulté avant de défier le Brésil pour leur deuxième match de poules, samedi 29 juillet à Brisbane (à 12 heures en direct sur France 2 et france.tv). Tenues en échec (0-0) par la Jamaïque lors de leur entrée en lice, les joueuses de l'équipe de France doivent s'imposer sur la pelouse du Brisbane Stadium pour s'éviter des sueurs froides.

Si elles venaient à l'emporter, les Françaises passeraient devant les Brésiliennes et prendraient provisoirement la tête du groupe F, avant de pouvoir, potentiellement, être rejointes par les Jamaïcaines en fonction de leur résultat contre le Panama, quelques heures après le match des Bleues. 

Mais en cas de défaite face aux Sud-Américaines, les Bleues n'auraient plus leur destin entre leurs mains, et ce quel que soit le résultat de l'autre match. "C'est important pour la première place et pour la qualification avant tout, mais aussi pour définir l'ordre de ce groupe. On fera tout pour que ça tourne en notre faveur demain", a expliqué le sélectionneur Hervé Renard, en conférence de presse à la veille de la rencontre.

"Il faut se libérer"

Pour éviter la déconvenue, les Bleues doivent élever leur niveau de jeu. "Le football c'est aussi un rapport de force, être entreprenant, garder le ballon, faire mal à l'adversaire, c'est là qu'il va falloir être performant demain", a analysé le tacticien tricolore. Secouées et gênées par les Reggae Girlz, elles devront aussi se lâcher, comme l'ont demandé plusieurs joueuses toute la semaine entre les deux rencontres. "On sait qu'on a les qualités pour mettre en place notre jeu. Il faut savoir être libérées, quand on joue sur nos qualités on n'a pas à s'inquiéter", a assuré Sakina Karchaoui à la veille de l'opposition. 

Le message aura intérêt à être passé puisque c'est un gros morceau qui se dresse sur la route des huitièmes de finale. Larges vainqueures de leur premier match contre le Panama (4-0), les Sud-Américaines ont impressionné en ce début de tournoi. "Le Brésil est une très belle équipe de football, avec des individualités de très haut niveau", a reconnu Hervé Renard.

Portées par une attaque flamboyante, à l'image de la jeune Ary Borges, auteure d'un triplé, les adversaires des Bleues ont marqué les esprits sur le plan offensif. "On la connaissait déjà un peu, c'est une bonne joueuse. On a vu qu'elle avait une bonne finition, qu'elle est une bonne buteuse", relevait Aïssatou Tounkara devant les médias dans la semaine. "Mais il y a aussi d'autres joueuses qui ont été très fortes. Je pense qu'il va falloir se concentrer sur elle, mais pas uniquement, sur toutes les joueuses offensives."

Encore un doute pour Wendie Renard

Pour ce grand défi, les Bleues pourraient devoir composer sans leur capitaine et taulière Wendie Renard. La Lyonnaise, qui a passé une IRM dans la semaine pour une douleur au mollet gauche, n'est pas sûre de pouvoir démarrer le match sur la pelouse samedi soir. "On souhaite tous qu'elle participe sans prendre de risque inconsidéré. Elle connaît son corps depuis de nombreuses années qu'elle joue au haut niveau. Elle prendra sa décision", a assuré Hervé Renard.

Wendie Renard n'a plus manqué un match de compétition internationale depuis 2017 et le quart de finale des Bleues contre l'Angleterre. Elle était alors suspendue pour une accumulation de cartons jaunes. Sans elles, les Bleues avaient été éliminées par les Lionesses. "C'est la capitaine, elle est très importante, c'est un élément fort dans un groupe", a reconnu Sakina Karchaoui. "On espère le mieux pour nous et surtout pour elle."