Coupe du monde 2022 : durant les matchs, diplomatie et négociations de contrats se jouent dans les loges VIP des stades qatariens
L'organisation de la Coupe du monde représente une formidable campagne de publicité au plan international pour le Qatar. En plus de l'aspect sportif, à l'abri des regards de supporters, les loges VIP des stades sont des lieux discrets où l'on parle business et politique.
Dans les huit stades flambant neufs de la Coupe du monde au Qatar, il y a les supporters qui encouragent leur équipe nationale en tribunes et puis il y a les VIP, l'élite politique, économique et culturelles mondiale qui a ses quartiers privilégiés. Des loges spacieuses louées par des grandes compagnies qui n'ont pas hésité à débourser plus d'un million de dollars pour une suite pouvant accueillir une dizaine de personnes pendant la durée de la Coupe du monde.
Champagne et repas gastronomiques
Alors que les stands de bière ont été interdits aux abords des stades, dans les loges, l'alcool est autorisé. On sert du champagne et des grands vins pour accompagner des mets gastronomiques. C'est le groupe français Potel et Chabot qui est le traiteur officiel du Mondial. Il fournira 120 000 repas dans les loges VIP jusqu'à la finale le 18 décembre. Pour le Qatar, il est très important de mettre les petits plats dans les grands pour chouchouter toutes les personnalités internationales. C'est une question d'image et d'influence pour le petit émirat.
Dans ces loges VIP, tractations économiques, business et diplomatie se jouent en toute discrétion et décontraction. On a pu le constater dès la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde avec la présence de chefs d'État comme le président turc Receyp Tayip Erdogan, dont l'équipe nationale ne s'est pourtant pas qualifiée pour la compétition. À cette occasion, il a pu saluer son homologue égyptien Abdel Fatal al-Sissi, alors que les deux hommes sont en froid depuis plusieurs années.
L'enjeu du gaz naturel liquéfié
Le ministre suisse des Finances, Ueli Maurer, assistera lundi 28 novembre au match qui oppose son pays au Brésil. Mais il n'est pas venu au Qatar seulement pour l'amour du ballon rond et pour encourager son équipe nationale.
C'est l'occasion pour lui, qui a déjà fait deux fois le voyage à Doha cette année, de finaliser un contrat d'importation de gaz naturel liquéfié pour la Suisse qui en manque cruellement dans le contexte de guerre en Ukraine. Car si le Qatar est le centre de la planète foot pendant un mois, l'émirat est aussi, et pour longtemps l'un des plus grands réservoirs de gaz au monde.
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