Tour de France femmes 2023 : le public au rendez-vous, le parcours complet, l'absence de victoire française... Ce qu'on a aimé et moins aimé
Le Tour de France femmes s'est installé comme quatrième semaine de la Grande Boucle et compte bien y rester. Pour la deuxième édition, l'événement a rassemblé aux bords des routes et a donné à voir un spectacle explosif jusqu'au contre-la-montre, comme ultime étape, à Pau (Pyrénées-Atlantiques), dimanche 30 juillet. Franceinfo: sport fait le bilan de ce qu'on a aimé et moins aimé.
On a aimé...
L'engouement des spectateurs
L'année de la nouveauté étant passée, la question de la fréquentation sur le parcours était dans toutes les têtes. Le public a répondu présent. Partout sur les bords de route, et encore plus aux villes de départ et d'arrivée, les spectateurs ont été nombreux à venir encourager et applaudir les coureuses du Tour. Les plus curieux se sont rassemblés, nombreux, dès les matins sur les paddocks des équipes pour approcher les coureuses au plus près et prendre des selfies avec elles.
Et pour la première étape en haute montagne depuis le retour de l'événement, le public a mis l'ambiance entre le col d'Aspin et le Tourmalet, malgré le brouillard épais et une visibilité réduite. Si les spectateurs étaient certes moins nombreux que pour le passage des hommes, ils ont malgré tout enflammé les bords de route jusqu'à l'arrivée à 2100m d'altitude.
Demi Vollering en vainqueure
Elle a attendu le bon moment pour s'envoler, au col du Tourmalet, lors de la septième étape. Elle a été la première à sortir du brouillard du col mythique, prouvant encore une fois tous ses talents de grimpeuse. Grâce à la stratégie de son équipe, la SD Worx, parfaitement appliquée, la Néerlandaise Demi Vollering a ainsi infligé le coup de grâce à sa grande rivale et vainqueure du Tour de France l'an dernier, Annemiek van Vleuten, en attaquant à cinq kilomètres de l'arrivée. Un coup de maître, qui lui a permis de remporter le maillot jaune et de ne plus le quitter.
Un parcours complet et divers
Pour la deuxième édition, les organisateurs ont misé sur la diversité et la difficulté. Dès la première étape, le tracé a offert un beau spectacle à travers les routes vallonnées d'Auvergne, qui ont, d'entrée de jeu, creusé les écarts. La première étape en haute montagne avec une arrivée au Tourmalet, col mythique du Tour de France, et l'intégration d'un contre-la-montre ont été appréciées tant par les équipes et les coureuses, que par les spectateurs. Et ce qui a permis de garder du suspense tout au long de la semaine.
On a moins aimé…
Aucune victoire française au compteur
Après une première édition sans victoire d'étape française, les coureuses tricolores étaient attendues cette année. Mais leur début de Tour a été difficile, à l'image de Juliette Labous et Evita Muzic, qui ont perdu du temps au classement général dès la première étape. Juliette Labous l'a toutefois rattrapée au point de terminer cinquième du classement général, meilleure Française.
Quant à Evita Muzic, autre espoir français, elle a été contrainte à l'abandon lors de la cinquième étape jeudi, après une lésion au niveau du périnée. Toutefois, les Bleues ne repartent pas totalement bredouilles, puisque Cédrine Kerbaol repart avec le maillot blanc, récompensant la meilleure jeune de moins de 23 ans.
Des coureuses encore mal connues du public
S'il faut laisser le temps à l'événement de devenir l'un des incontournables de l'été, comme le Tour masculin, les coureuses restent encore anonymes pour beaucoup. Aux bords des routes, si les noms de Juliette Labous et Evita Muzic reviennent le plus souvent, beaucoup de spectateurs ont encore du mal à les identifier. Le constat est le même, que ce soit pour les Françaises ou les meilleures coureuses internationales. Le Tour de France femmes doit encore créer ce lien entre les coureuses et le public, pour qu'un jour, une foule déchaînée supporte sa favorite, comme a pu le vivre un Thibaut Pinot chez les hommes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.