Williams emporte tout sur son passage
Les 60 kilos de Sara Errani n'ont pas pesé plus lourd qu'un fétu de paille. Absente des demi-finales de Roland-Garros depuis dix ans, Serena Williams a signé un retour fracassant dans le dernier carré. A ceux qui doutaient d'elle après son 1/4 de finale accroché face à Kuznetsova, l'Américaine a envoyé un message fort. Elle est en mission à Paris pour conquérir un 16e titre du Grand Chelem et poser à nouveau ses mains sur un trophée qui lui échappe depuis 2002. La numéro 1 mondiale n'a jamais laissé le temps à son adversaire de respirer. Son premier jeu de service conclu sur jeu blanc donne le ton. Malgré une défense acharnée, la numéro 5 mondiale subit les coups de boutoir de la protégée de Patrick Mouratoglou.
"Ca va trop vite" crie le public
La cadette des soeurs Williams veut montrer qu'elle est la patronne et abrège tous les échanges. Pour son 30e succès consécutif, elle blanchit toutes les lignes. Face à elle, l'Italienne ne peut s'en sortir avec son petit service, d'autant qu'un bandage à la cuisse droite l'handicape. C'en est trop pour contester la domination de la récente gagnante des tournois de Rome, Madrid et Charleston sur terre battue. 6-0 en 23 minutes, Serena est intouchable. Lorsque le jeu reprend, le public demande à l'Américaine de ralentir le tempo : "ça va trop vite!" crie même un homme dans les tribunes du Philippe-Chatrier. Pas assez pour émouvoir la femme aux 51 titres sur le circuit WTA.
Affrontement au sommet entre Williams et Sharapova
Pour la troisième demi-finale de sa carrière en Grand Chelem, Errani n'existe pas. Il lui faut attendre le quatrième jeu pour débloquer son compteur et convertir son premier coup gagnant (3-1). Soulagée, la joueuse de Pablo Lorenzo et David Andres en lève même les bras au ciel. Si ses sept titres sur terre battue dont un décroché cette année à Acapulco augurait d'un match plus accroché, force est de constater que la Transalpine n'était pas au niveau. Désormais, la plus vieille numéro 1 mondiale de l'histoire du tennis féminin fonce vers sa dauphine Maria Sharapova. Tenante du titre Porte d'Auteuil, la Russe a du souci à se faire. Elle n'est jamais parvenue à dompter un ouragan made in States en trois tentatives cette saison, dont une sur terre battue à Madrid. Et cet ouragan avait pour nom Serena Williams.
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