La défense, l'arme fatale de la Team Yavbou
"Il faudra les forcer à attaquer une fois de plus. On devra se montrer patients." Arnaud Josserand, l'adjoint de Laurent Tillie, avait planté le décor en annonçant cela, hier, au sujet de ce match contre la Russie. "On n'est pas les meilleurs, mais on ne lâche rien", nous confiait Earvin Ngapeth avant le Tournoi de qualification olympique. "Il faut être un combattant. Et quand on ramène des gros smashs, il y a des regards avec l’adversaire comme pour lui dire : ‘Vas-y, frappe plus fort’", expliquait Jenia Grebennikov, le libéro, au sujet de son poste spécifique. Contre les Russes, le joueur de Treia a pris de nombreux "parpaings". Mais, comme souvent, celui qui est présenté comme le meilleur du monde à son poste, a tenu bon. Comme ses coéquipiers. Les Russes, avec leurs grands gabarits, ont eu beau asséner des frappes de plus en plus lourdes, au smash comme au service, la muraille blanche a résisté.
Cela n'a pas toujours été académique, comme lors du troisième set si crucial, si serré, où les Français parvenaient à remonter un ballon par deux fois avec le pied pour permettre une attaque. Earvin Ngapeth a réussi le même genre d'action un peu plus tard, en étant à l'origine de la première défense, remontée du pied par Le Goff pour le joueur de Modène, déjà debout pour smasher victorieusement.
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Et c'est bien à force de toutes ces défenses incroyables, de cette volonté de ramener tous les ballons même les plus impossibles que la France a fait chuter les Russes. Comme avant eux les Brésiliens, en Ligue mondiale à Rio, ou encore les Italiens, chez eux... En fin de match, même les plus simples attaques semblaient trop compliquées pour les champions olympiques 2012, qui accumulaient les fautes dans le 4e set. Leur air hagard en disait beaucoup sur leur perdition.
La défense comme avant, mais l'attaque en plus
La défense, c'est la marque de fabrique de cette équipe de France depuis longtemps. Du temps de Philippe Blain, c'était déjà le cas avec en libéro Hubert Henno. Antonin Rouzier était déjà dans cette équipe, et il reconnaît que la Team Yavbou a conservé cette force, tout en y ajoutant une capacité offensive exceptionnelle. "C'est énorme de battre les Russes! J'en rêvais en tant que joueur et entraîneur", a lancé le sélectionneur des Bleus, Laurent Tillie, après cette prestation si aboutie.
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Et l'avantage avec cette formation, c'est que le mot rassasié n'existe pas chez eux. "Chaque étape est une source de motivation en plus", nous expliquait Earvin Ngapeth. "La Ligue mondiale nous a encore plus motivé pour l'Euro. Tout le groupe a une seule envie: aller aux Jeux. Plus on avance, plus l'échéance qui arrive est importante. Se qualifier pour le Final Four de la Ligue mondiale était plus important. Puis, ça a été de gagner la finale. Pareil à l'Euro. Et on se dit la même chose pour ce TQO de Berlin. Et quand on va se qualifier pour les JO, ce sera la même chose." Ce soir, il était donc logique qu'il prévienne: "C'est un super début, mais il faut encore gagner deux matches, sinon ça ne sert à rien".
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