Cet article date de plus de deux ans.

Mondial de volley 2022 : "Un incroyable challenge de pouvoir accompagner cette équipe", se réjouit le sélectionneur des Bleus Andrea Giani

En poste depuis six mois, l'entraîneur italien a rendez-vous pour sa première échéance avec les Bleus lors du championnat du monde. Une première remise de copies, avant les Jeux de Paris 2024.

Article rédigé par Apolline Merle, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
L'Italien Andrea Giani, ici en août 2017, alors entraîneur de l'équipe nationale allemande. (Lukasz Laskowski / SIPA)

Engagé jusqu'aux Jeux de Paris 2024 avec les Bleus, l'Italien Andrea Giani effectue son premier grand test à la tête de l'équipe de France masculine de volley, lors du championnat du monde qui a commencé vendredi 26 août par une victoire convaincante face à l'Allemagne.

Double médaillé d'argent aux Jeux olympiques, triple champion du monde, quadruple champion d'Europe, la légende italienne du volley a à cœur d'accompagner les Tricolores vers le sacre mondial, seul titre manquant encore à leur palmarès. Pour franceinfo: sport, le natif de Naples revient sur son arrivée en équipe de France et l'objectif ultime de guider la "bande à Ngapeth" vers le doublé olympique. 

franceinfo: sport : Avez-vous tout de suite accepté le poste d'entraîneur de l'équipe de France quand l'offre s'est présentée ? Pourquoi ?

Andrea Giani : J’avais déjà postulé lorsque la fédération cherchait un successeur à Laurent Tillie. Lorsque Bernardinho a dû renoncer au poste, j’ai été recontacté et j’ai aussitôt accepté, avec l'accord de la Fédération allemande [sélection qu'il entraînait depuis 2016 et avec laquelle il s'était engagé jusqu'à la fin d'année]. C’est un incroyable challenge que de pouvoir accompagner cette équipe vers un doublé olympique, qui plus est à domicile. C’est pour vivre ce genre de défi que j’entraîne.

Avant votre arrivée, vous connaissiez déjà de nombreux joueurs, puisque certains évoluent dans le championnat italien. Comment s'est passée votre intégration au sein de l'équipe de France ?

Très bien. Je connaissais effectivement certains joueurs pour les avoir entraînés en club comme Trévor Clévenot, Earvin Ngapeth et Jenia Grebennikov. Et avec d'autres, nous nous sommes aussi souvent croisés avec nos sélections respectives sur les compétitions internationales donc on se connaissait un peu.

"L’intégration s’est très bien faite. C’est un groupe bienveillant qui sait accueillir les 'nouveaux'".

Andrea Giani, entraîneur des Bleus

à franceinfo: sport

On l’a aussi vu avec les jeunes joueurs. Et puis surtout nous avons tous le même objectif. Ils ont très vite compris là où je voulais les amener et le parcours pour y arriver.

Entraîner les champions olympiques en titre est un bel objectif, surtout qu'il s'agit du seul titre qu'il manque à votre palmarès. Comment appréhendez-vous ce défi ?

C’est un vrai challenge pour une équipe très talentueuse mais qui a manqué de constance ces dernières années. Ils sont capables de réaliser de superbes performances mais également de manquer des grands rendez-vous. J’ai beaucoup insisté sur ce point et ils savent qu’ils doivent travailler pour se maintenir sur les podiums de toutes les compétitions.

On parle beaucoup de votre écoute, de votre besoin de communiquer avec vos joueurs, de les mettre en confiance pour les faire progresser. Comment vous décririez-vous ?

J’aime le jeu et j’aime les joueurs. Je suis là pour les accompagner, pour les aider à tirer le meilleur d’eux-mêmes et surtout le meilleur du groupe. J’ai été joueur et j’ai joué avec les meilleurs, alors je sais que la perfection n’existe pas. Techniquement, les joueurs de l’équipe de France n’ont pas besoin de moi. Par contre, je dois les accompagner tactiquement et maintenir l’envie, la dynamique, l’énergie.

L'équipe de France est connue pour sa folie, sur et en-dehors du terrain. Une folie qui a permis à la France de briller en compétition. Laurent Tillie a toujours laissé les joueurs s'exprimer, ce qui a été payant. Partagez-vous la même vision ?

Oui absolument. Comme je le disais, techniquement ils n’ont plus rien à prouver. On les accompagne tactiquement mais on sait aussi que c’est cette folie sur le terrain qui maintient l’énergie dont ils ont besoin pour battre les équipes un peu plus "physiques".

"Cette équipe a une vraie identité. Et c'est cette force qui leur a permis d’arriver là où ils sont aujourd’hui."

Andrea Giani, entraîneur des Bleus

à franceinfo: sport

Vous avez auparavant entraîné à l'étranger, en Slovénie et en Allemagne. Y a-t-il des différences dans l'accompagnement d'une équipe à une autre ?

Il y en a toujours car d’une équipe à l’autre vous avez toujours des personnalités différentes à gérer. Techniquement et tactiquement, vous devez aussi vous adapter et travailler différemment. Mais toujours avec ce même objectif, que ce soit à la tête d’une sélection ou d’un club : gagner. 

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.