Violences sexuelles : une tribune dénonce "l'omerta" dans le monde de la voile

"Nous sommes tous profondément choqués par le silence qui entoure les victimes d’agressions sexuelles", écrivent les auteurs de cette tribune qui compte près de 200 signataires, dont les skippers François Gabart, Isabelle Autissier ou encore Loïck Peyron.
Article rédigé par franceinfo
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La course de voile du Défi Azimut à Lorient (Morbihan), le 24 septembre 2023. (FRANCOIS VAN MALLEGHEM / DPPI / AFP)

"Nous sommes un petit groupe d'amis, tous proches du monde de la course au large et tous profondément choqués par le silence qui entoure les victimes d'agressions sexuelles." Dans une tribune intitulée "2023 rimerait avec omerta ?", publiée lundi 25 septembre sur le site internet de Voiles et Voiliers et sur Change.org dans le cadre d'une pétition, plusieurs dizaines de personnes dénoncent l'immobilisme dans le monde de la voile au sujet des violences sexuelles.

"Il s'agit ici de parler d'un fait de société encore trop présent aujourd'hui, en 2023 : le harcèlement et les agressions sexuelles. Et son terrible corollaire : le silence, la honte, la peur qui nourrit l'impunité des agresseurs", écrivent les auteurs.

"Les agresseurs sont identifiés"

Cette tribune, qui s'inscrit dans le contexte de l'enquête ouverte par le parquet de Paris après un signalement pour agression sexuelle visant le navigateur français Kevin Escoffier, a reçu le soutien de près de 200 signataires, dont les skippers François Gabart, Isabelle Autissier ou encore Loïck Peyron.

"Le triste événement de Newport, en juin dernier, a eu le mérite de délier quelques langues. Timidement, certes, mais les témoignages sont là", peut-on lire dans la tribune, en référence à la course The Ocean Race, point de départ du signalement contre le skipper Kevin Escoffier.

"Les agresseurs, oui il y en a bien sûr plusieurs, sont identifiés – tristes secrets de polichinelle – mais pas inquiétés (...). Les témoignages recueillis ne sont pas des plaintes, mais ils sont là, bien réels. Il s'agit de femmes qui ont été blessées dans leur chair, marquées moralement. Ce sont des souvenirs que l'on n'oublie pas. Ils font mal, longtemps. Ils rabaissent. On le sait", écrivent également les auteurs de la tribune.

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