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Dans l’Hérault, le défi écologique du skipper Roland Jourdain qui participe à La Route du Rhum avec un catamaran en fibre de lin

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Un bateau de course en fibre de lin {} (FTR)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Le double vainqueur de La Route du Rhum sera à nouveau au départ de la plus célèbre des courses transatlantiques en novembre prochain. Il s’élancera de Saint-Malo pour La Guadeloupe avec un multicoque conçu en grande partie avec des matériaux respectueux de l’environnement. #IlsOntLaSolution

C’est le premier catamaran de cette taille à intégrer autant de biomatériaux. Baptisé We Explore, il a été conçu dans les ateliers d’un chantier naval de la Grande-Motte. Là où d’ailleurs il vient d’être mis à l’eau. "C’est la plus grande pièce qui a été fabriquée en lin dans le nautisme" explique fièrement Xavier Desmarest, directeur du groupe Grand Large Yachting. La fibre de lin a des propriétés proches de celles de la fibre de verre mais elle est beaucoup moins énergivore à produire. D’autre part, elle est produite en circuit court. En effet, We Explore a été réalisé avec la participation de la coopérative française Terre de lin spécialisée dans la culture et la transformation du végétal en fibre. "Aujourd’hui, on fabrique déjà des skis Salomon en lin. Et on espère que We Explore sera un catalyseur d’autres projets dans le nautisme et le composite d’une manière générale" rapporte Guillaume Hemeryck, président de la coopérative.  

Navigateur engagé 

Véritable performance environnementale, ce multicoque de 60 pieds n’aurait jamais vu le jour sans la fibre écologique de Roland Jourdain. Bilou comme on le surnomme est engagé depuis plusieurs année dans la défense de l’environnement. Sur terre comme sur mer. Le finistérien a remporté La Route du Rhum en 2006 et 2010. Reprendre le large en participant une nouvelle fois à cette course en solitaire mythique l’enchante. Avec un bateau éco responsable, c’est la cerise sur le gâteau. "Je réunis mes passions vertes et bleues. C’est-à-dire les sensations du lin sur l’eau" explique le navigateur. Reste une inconnue, les performances du catamaran. "J’ai de l’appréhension parce qu’on ne se connaît pas encore. On se découvre. On va s’apprivoise" ajoute Roland Jourdain. A terme, We Explore servira aussi à des missions d’exploration.  

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