"On a envie d'arriver, que ça s'arrête" : fin de course interminable pour Charles Caudrelier sur l'Arkea Ultim Challenge

Le skipper d'"Edmond de Rothschild" devrait franchir lundi soir au plus tôt la ligne d'arrivée du tour du monde à la voile, après plusieurs jours particulièrement agités.
Article rédigé par Jérôme Val
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Charles Caudrelier à la manoeuvre sur "Edmond de Rothschild" (YANN RIOU/POLARYSE/GITANA S.A.)

La Bretagne bientôt en vue pour Charles Caudrelier. Il s'est frotté aux mers du sud. Il a frôlé la zone des glaces, il a franchi les trois caps mythiques d'un tour du monde. Mais ces derniers jours ont été un véritable chemin de croix. Le leader de l'Arkea Ultim Challenge, le tour du monde des trimarans géants de 32 mètres de long, devrait franchir la ligne d'arrivée dans les prochaines heures, peut-être en fin de journée, lundi 26 février, au plus tard mardi matin tôt.

Une fin de course démesurée pour celui qui a largement dominé les débats. Il lui aura fallu 50 jours pour faire le tour de la planète. Mais la dernière ligne droite depuis son passage du Cap Horn a été très longue, usante sur son maxi-trimaran Edmond de Rothschild abîmé. De quoi le faire soupirer : "Je m'énerve pour pas grand-chose en ce moment..."

"Une belle histoire à raconter"

Face à un océan atlantique capricieux et un Golfe de Gascogne si difficilement domptable, Charles Caudrelier dresse le bilan : "Ça reste une des parties les plus dangereuses en termes de navigation avec des mers très croisées, la remontée du plateau continental, des vents très violents..."  Pourtant, ce n'est pas la seule difficulté qu'il a dû affronter : il a passé le Cap Horn le 6 février et sa remontée vers la Bretagne a été laborieuse. La semaine dernière, il s’est même arrêté aux Açores pendant plus de trois jours à cause d’une tempête.

Une fin de course littéralement interminable, comme il le confiait à franceinfo il y a quelques jours : "On a envie d'arriver, on a envie aussi que ça s'arrête. Que la vitesse, du stress, de la casse, ces choses-là, ça s'arrête. S’il n'y avait pas ce stress, ce serait plus facile à vivre."

Il voit donc enfin le bout du tunnel, pour une victoire historique et s'offre au passage un énorme cadeau : "Je suis né le 26 février, c'est une belle histoire à raconter." Charles Caudrelier fête, lundi, ses 50 ans... après 50 jours de mer.

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