L'une des premières alertes est sans doute partie de la patinoire d'Annecy (Haute-Savoie) il y a 20 ans. Didier Lucine, entraîneur, reçoit les confidences d'une patineuse. La jeune fille dénonce les comportements déviants de Gilles Beyer. Didier Lucine décide donc d'envoyer un courrier recommandé pour dénoncer ces agissements auprès de la fédération. Le destinataire de la missive est Didier Gailhaguet.Plusieurs personnes ont prévenu le président de la fédération"Dans le courrier, j'ai demandé qu'il y ait une enquête interne pour vérifier les dires des patineuses. Didier Gailhaguet savait tout ce qu'il se passait", affirme Didier Lucine. L'entraîneur n'est pas le seul à solliciter le président de la fédération. Les parents d'une patineuse lui écrivent un courrier en février 2000. Les conclusions d'un rapport du ministère des Sports sont accablantes pour Gilles Beyer. Selon Marie-George Buffet, ministre des Sports de l'époque, Didier Gailhaguet ne pouvait ignorer cette demande d'exclusion.