: Vidéo "13h15". La vie loin d'être dorée d'un médaillé de bronze aux JO de Rio 2016
L’entraînement intensif, obligatoire pour réaliser une performance sportive de haut niveau, se double souvent d’une vie difficile au quotidien. Et quand l’argent pour vivre décemment dépend de quelques fractions de seconde, la pression se fait encore plus forte. Même pour un médaillé de bronze... Extrait du magazine "13h15".
L’athlète Dimitri Bascou, 29 ans, a gagné la médaille de bronze sur 110 mètres haies, à Rio 2016, alors que peu de gens croyaient en ses chances. Et notamment son entraîneur Giscard Samba qui a su l’emmener, à force de travail et de sacrifices, sur la troisième marche du podium olympique.
Le seul plaisir qu’il s’est offert en puisant dans les 13 000 euros que cette performance lui a fait gagner, c’est une voiture allemande d’occasion. A son volant, il se rend tous les jours à l’entraînement. Au bout de la route, les Jeux olympiques de Tokyo 2020...
Rester parmi les meilleurs pour s’en sortir financièrement
Aujourd’hui, Dimitri Bascou, numéro un français de sa discipline, touche entre 2 000 et 3 000 euros par mois pour cet effort au quotidien, grâce notamment au parrainage d’un grand équipementier américain. Il travaille même parfois blessé, car pour s’en sortir financièrement, l’athlète doit rester parmi les meilleurs. Pour quelques fractions de seconde de trop sur le chronomètre, la marque peut réduire les revenus des champions qu’elle soutient…
"Les réductions se négocient aussi, et ça peut être moins 25% pour quarante centièmes de seconde, explique le médaillé de bronze. Pour une éventuelle deuxième année de contrat, l’athlète repartira ainsi avec 25% en moins sur la somme du contrat initial". Ne pas être finaliste au championnat du monde peut également lui valoir l'abaissement d'un quart de sa dotation…
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