Avec le plateau des Glières, "on sera dans ce que le Tour de France peut nous donner de meilleur", promet Christian Prudhomme
Le patron du Tour de France, Christian Prudhomme, était l'invité de franceinfo mardi pour commenter le parcours de la 105e édition de la Grande boucle, dévoilée dans la matinée.
Le parcours du Tour de France 2018 qui se déroulera du 7 au 29 juillet prochains a été dévoilé mardi 17 octobre à Paris. Au programme des quelque 3 329 kilomètres qui attendent les coureurs figure notamment la montée inédite au plateau des Glières en Haute-Savoie, haut-lieu de la Résistance. "On sera là dans ce que le Tour de France peut nous donner de meilleur : l'aspect sportif, l'aspect esthétique, l'aspect historique", a expliqué sur franceinfo Christian Prudhomme.
Le directeur du Tour attend également beaucoup des pavés de Paris-Roubaix (22 kilomètres au total) et de l'étape ultra-courte entre Bagnères-de-Luchon et Saint-Lary-Soulan (65 kilomètres). "On a vraiment voulu forcer ce concept d'étapes-dynamites pour une course qu'on espère dynamique", souligne-t-il.
franceinfo : comment faites-vous chaque année pour trouver des nouveautés et des paysages qui n'ont pas encore été parcourus par le Tour de France ?
Christian Prudhomme : On aime le Tour et on aime la France. On écoute les gens, qui ont souvent plein de trésors chez eux. Nous avons aussi dans notre équipe d'anciens coureurs du Tour de France qui ont fait des dizaines de milliers de kilomètres partout dans le pays. C'est une quête vraiment permanente, une sorte d'obsession pour nous, à la fois de rendre hommage aux monuments du cyclisme et d'aller trouver de nouvelles routes, de nouveaux cols partout dans les Pyrénées, dans les Alpes, dans le Massif central.
Le parcours 2018 est assez original : des pavés, des arrivées au sommet, un contre-la-montre par équipes…
Les pavés vont être un élément essentiel à la fin de la première semaine. Thierry Gouvenou, qui a tracé le parcours, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère, puisqu'il y aura 15 secteurs et près de 22 kilomètres, c’est-à-dire la distance de pavés la plus forte depuis le début des années 1980. Il faudra surtout très bien gérer les étapes qui vont suivre, puisqu'on passera quasiment immédiatement des pavés à la montagne, avec pour la première fois la montée du peloton sur le plateau des Glières par une côte très rude. On va être dans un lieu historique de la Seconde guerre mondiale, où les maquisards se sont battus. On sera là dans ce que le Tour de France peut nous donner de meilleur : l'aspect sportif, l'aspect esthétique, l'aspect historique.
Vous avez également prévu une étape très courte de 65 kilomètres. Pourquoi ce choix ?
Parce qu'on veut vraiment jouer sur l'alternance et la variété, à la fois des parcours et des distances. Il n'y aura pas de défilé avant l'étape, les coureurs seront placés dans l'ordre du classement général, et au coup de pistolet – même si on n'en a pas –, ça va vraiment partir ! On a vraiment voulu forcer ce concept d'étapes-dynamites pour une course qu'on espère dynamique.
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