"T'es ici chez toi, Rafa !" Inlassablement scandé par les fans de Rafael Nadal tout au long de la quinzaine, le slogan ne s'est pas démenti dimanche 5 juin, en finale de Roland-Garros.Des flopées de drapeaux espagnols et maillots de la Roja ont donné une allure ibérique au Chatrier. Des "Vamos" se mêlaient aux "Hala Madrid", cri des supporters du Real, club cher à Nadal. Plus surprenant, des "Viva el Rey", sous les yeux du roi d'Espagne, Felipe VI, ont retenti. Des supporters de Rafael Nadal, pendant la finale de Roland-Garros, le 5 juin 2022 à Paris. (THIERRY LARRET / MAXPPP) En face, un seul drapeau norvégien et quatre maigres casques vikings. Les rares irréductibles du Norvégien ont hurlé, à chaque point remporté, des "Ruuuud" au timbre si aigü qu'on les prenait pour des sifflets. Prix prohibitifs pour accéder au ChatrierA l'image d'une partie inégale et trop facilement remportée par le Majorquin contre Casper Ruud (6-3, 6-3, 6-0), l'ambiance n'a pas atteint des sommets. Les travées du court Central, pas totalement combles, étaient plus animées pour le quart de finale contre Novak Djokovic, mardi. Le suspense, inexistant dimanche, a peut-être manqué aux spectateurs pour s'embraser. L'ambiance de feu entourant les matchs serrés de Tsonga et Simon, ou ceux de la sensation Carlos Alcaraz semblait bien loin.A l'extérieur du Chatrier, sur la place des Mousquetaires où figurait un écran géant, l'atmosphère n'avait rien d'exceptionnelle. La foule, timide, était quasi exclusivement derrière Nadal."On est venus de Madrid pour le week-end", a raconté Marcos, un jeune fan de "Rafa" resté en-dehors du court à cause de prix prohibitifs. "Quand j'ai regardé, ça coûtait plus de 2 000 euros.Mais pour l'an prochain, c'est 'seulement' 900 euros, je vais prendre mon billet", a-t-il poursuivi. Même si Nadal dit stop ? "Pas grave, il y aura Alcaraz !", sourit l'Espagnol.