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Maria Sharapova veut vaincre la malédiction Serena Williams

La finale féminine de l'Open d'Australie oppose les deux plus grandes championnes du circuit, la Russe Maria Sharapova et l'Américaine Venus Williams. Un classique de la WTA qui tourne souvent dans le même sens, un succès de la numéro 1 mondiale. A Melbourne, Sharapova a l'occasion de mettre fin à cette terrible série de 15 défaites de rang contre sa rivale.
Article rédigé par franceinfo
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A 17 ans, Maria Sharapova s'adjugeait son premier Grand Chelem à Wimbledon. Sa victime? Serena Williams. L'Américaine avait 22 ans et ne se doutait pas encore qu'elle ferait de la Russe, une adversaire coutumière. Depuis 2004, les deux joueuses se sont croisés 18 fois. Et depuis cette finale perdue sur le gazon londonien, l'Américaine n'a perdu qu'une seule fois contre la Russe, c'était quelques mois après Wimbledon, lors du Masters. Après ça, Sharapova n'a plus gagné. Quinze rencontres et autant de défaites, parfois ultra-sévères comme lors de la finale des JO à Londres où elle n'inscrit qu'un jeu (6-0, 6-1). C'est bien simple, en un peu plus de 10 ans, la "Tsarine" n'a pris que quatre sets à l'Américaine, face à laquelle elle semble développer un vrai complexe, même si elle s'en défendait jeudi après sa victoire en demi-finales face à sa compatriote Ekaterina Makarova. "J'ai un très mauvais bilan mais je suis une compétitrice et je ferai tout ce qui est possible pour inverser la tendance", a-t-elle promis. Une compétitrice qui a trouvé à qui parler et qui va croiser Serena pour la quatrième fois en finale de Grand Chelem (Wimbledon 2004, Open d'Australie 2007 et Roland-Garros 2013).

"J'adore jouer contre elle (Sharapova, ndlr), j'adore l'intensité qu'elle met dans les matches", répétait à l'envi Serena à l'issue de sa demi-finale contre sa compatriote Madison Keys. Avec de telles statistiques, on comprend pourquoi. Pour se parer d'une sixième couronne majeure, la deuxième en Australie après celle de 2008, Sharapova devra avant tout faire abstraction des chiffres et tenter de surprendre dans le jeu une adversaire qui la connaît par coeur. Une victoire serait un exploit face à une joueuse qui remporte quasi systématiquement ses finales en Grand Chelem. En vingt-deux disputées, elle n'en a perdu que quatre.

Des exemples à suivre chez les garçons

Serena Williams se présente donc en favorite de cette finale, sa sixième à Melbourne. Sa première depuis 2010. Entre 2003 et 2010, elle les avait toutes gagnées, elle peut continuer son sans-faute. En cas de victoire, sa 19e en Majeur, elle dépasserait ses compatriotes Martina Navratilova et Chris Evert et se rapprocherait du record de Steffi Graf (22). Une motivation supplémentaire. Pratiquement aussi forte que celle de Sharapova d'enfin prendre sa revanche face à son bourreau. La Russe va pouvoir s'inspirer des garçons qui à Melbourne ont mis fin à des terribles séries également. En quarts de finale de cette édition, Tomas Berdych a enfin mis un terme à sa série de 17 défaites de rang contre Rafael Nadal.

L'Italien Andreas Seppi a également fait tomber celui qui lui causait des tourments, Roger Federer. Au 3e tour, le Suisse a vu sa série de 10 succès consécutives se terminer. L'an dernier, aux Antipodes, Stan Wawrinka avait aussi maté ses deux plus grands bourreaux, Novak Djokovic et Rafael Nadal, sur la voie de son premier titre en Grand Chelem. La "Tsarine" espère sans doute les imiter face à la numéro 1 mondiale, qui attend avec une impatience non dissimulée cet énième duel, malgré un rhume qui l'a obligée à décaler son entraînement de quelques heures vendredi : "Notre finale, ce sera  un grand moment pour le tennis féminin." Pour chacune des joueuses surtout quelle que soit l'identité de la gagnante.

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