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Roland-Garros 2022 : Rafael Nadal fait tomber le tenant du titre, Novak Djokovic, au terme d'un quart de finale épique

L'Espagnol a délivré une prestation fantastique face au numéro un mondial, mardi soir, en quart de finale.

Article rédigé par Andréa La Perna, franceinfo: sport - De notre envoyé spécial à Roland-Garros
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La joie de Rafael Nadal, vainqueur de son quart de finale face à Novak Djokovic lors de l'édition 2022 de Roland-Garros, mardi 31 mai. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

Roland-Garros reste son royaume. Un an après avoir chuté face à Novak Djokovic en demi-finale, Rafael Nadal a pris sa revanche sur le Serbe. L'Espagnol a fait tomber le tenant du titre, mardi 31 mai, en quatre sets (6-2, 4-6, 6-2, 7-6 [7-4]), au terme d'une bataille époustouflante de 4h12 en nocturne.

Deux jours après avoir laissé penser que ce choc pouvait être son dernier match sur l'ocre parisien, il n'est plus qu'à une marche d'une nouvelle finale. A trois jours de ses 36 ans, Nadal reste Nadal, même handicapé par ses douleurs au pied, liées au syndrome de Müller-Weiss. Même face au n°1 mondial. Même avec 2h30 de plus passées sur le court que son adversaire depuis le début du tournoi. Même quand il est obligé de jouer de nuit, dans des conditions qui ne lui permettent pas de tirer le plein potentiel de son lift.

Innombrables rebondissements

Rafael Nadal était parti un instant pour connaître le même scénario qu'en 2021 : un départ canon avant d'être surpassé par le Serbe. Après un premier set immaculé, au cours duquel il a surclassé Djokovic dans tous les compartiments du jeu, il a vu le numéro un mondial revenir. Mais cette fois, il a trouvé les ressources mentales et physiques pour réagir dès que le bras de fer commençait à pencher de l'autre côté.

La bataille a été âpre, débutant en mai et se terminant en juin, à 1h15 du matin. A l'image de ce jeu interminable, à 3-2 dans le deuxième set, sur le service de Nadal, qui a duré près de 20 minutes. Il a fallu sept balles de break à Djokovic pour y arriver. Tellement d'échanges fous ont été proposés au public du court Philippe-Chatrier qu'il est difficile d'en retenir un seul. On se souviendra surtout des innombrables rebondissements. Chaque manche a livré un dénouement inattendu.

On pensait que le premier acte serait l'entrée en scène de Novak Djokovic en favori incontestable, le deuxième la confirmation de la masterclass de Rafael Nadal, le troisième celle de la supériorité physique du Serbe. Il n'en a rien été. Le fait d'arme le plus impressionnant de l'Espagnol restera incontestablement son retour dans le quatrième set alors qu'il avait été breaké d'entrée de jeu.

Face à un adversaire plus puissant et moins éreinté que lui, sa lucidité a fait la différence dans les moments-clés. Des gradins largement acquis à sa cause ont aussi sûrement pesé sur l'issue de la rencontre. Jamais le silence n'a été respecté avant une mise en jeu, ce qui n'a pas manqué d'agacer Djokovic, surtout dans la dernière manche.

Au moment où il a entériné sa victoire sur un coup gagnant, Rafael Nadal s'est laissé gagner par l'émotion. Il s'est penché en avant avec les mains devant les yeux, réalisant la teneur de l'exploit qu'il venait tout juste d'accomplir. Cela faisait quatre ans qu'un joueur n'avait pas empêché Djokovic d'atteindre le dernier carré (Marco Cecchinato en 2018). Le prochain obstacle sur la route de la finale pour "Rafa" se nomme Alexander Zverev. Il devra écarter l'Allemand vendredi, pour espérer s'offrir une quatorzième finale porte d'Auteuil, et peut-être un quatorzième sacre.

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