Monte-Carlo : "L'objectif est d'être prêt pour Roland-Garros et les Jeux olympiques", livre Jannik Sinner

Le numéro 2 mondial, Jannik Sinner, est l'un des favoris du tournoi, lui qui n'a pourtant jamais brillé sur terre battue. Mais ses derniers résultats, dont son premier Majeur remporté à Melbourne, plaident en sa faveur.
Article rédigé par Apolline Merle - à Monte-Carlo (Monaco)
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
L'Italien Jannik Sinner au tournoi de Monte-Carlo (Monaco), en 2022. (MAXPPP)

Il est l'une des têtes d'affiche les plus attendues à Monte-Carlo. À 22 ans, Jannik Sinner a passé un cap ces derniers mois, avec une première demi-finale en Grand Chelem à Wimbledon l'été dernier, avant un premier titre majeur à l'Open d'Australie en janvier. Depuis, il a aussi été sacré à Rotterdam et Miami.

Si sa dernière saison sur terre n'a pas été la plus prolifique, il avait toutefois atteint les demi-finales sur le Rocher. Un an plus tard, un Majeur en poche et de la confiance engrangée, l'Italien, numéro 2 mondial, pourrait bien aussi se révéler sur l'ocre. En amont du tournoi, Jannik Sinner s'est confié à la presse sur ses sensations et son nouveau statut.

Quelle est votre relation avec ce tournoi ? Qu'est-ce qu'il représente pour vous ? Quelles sont vos attentes par rapport à votre statut actuel ?

Jannik Sinner : J'aime beaucoup ce tournoi parce que je vis ici, donc je viens toujours ici pour m'entraîner et c'est très spécial de voir le site d'une manière différente. Le public est généralement super et il y a beaucoup d'Italiens. Les attentes ne sont pas très élevées pour ce début de saison sur terre battue. Mais l'objectif est d'être prêt pour Roland-Garros et, je l'espère, pour les Jeux olympiques. Nous allons prendre cette semaine comme une semaine d'entraînement avec, je l'espère, plus d'un match à jouer.

Vous dites que vous avez un peu de mal sur la terre battue. Pourquoi ?

Je dis que j'ai du mal parce que ce n'est pas la surface où je me sens le plus à l'aise de manière générale. Je suis plus à l'aise sur dur, ce qui ne veut pas dire que je ne suis pas un bon joueur sur la terre battue. J'ai joué mes premiers quarts de finale en Grand Chelem à Roland-Garros. J'ai atteint les quarts de finale à Rome. L'année dernière n'a pas été ma meilleure saison sur terre battue, j'espère donc pouvoir changer cela cette année.

Je suis persuadé que je peux être un bon joueur, y compris sur terre battue. Il faut du temps, c'est sûr. Entre mes 14 et 20 ans, je m'entraînais beaucoup sur cette surface. Mais comme la plupart des tournois se jouent sur dur, vous jouez un peu moins sur terre.

Vous êtes très populaire en Italie, et à Monaco aussi, où vous résidez. Pouvez-vous nous parler de votre nouveau statut, acquis après votre premier titre du Grand Chelem ? 

C'est un sentiment agréable, surtout lorsque je participe à des tournois, car j'ai une grande connexion avec le public. C'est incroyable. Je vis à Monaco depuis que j'ai 18 ans. On se sent en sécurité et, surtout, l'organisation est bonne tout au long de l'année, car il y a de nombreuses activités proposées sur le site.

Il y a des courts en terre battue et des courts en dur, une salle de fitness et il y a beaucoup de joueurs avec qui s'entraîner. C'est incroyable de vivre ici. Je ne suis là que trois ou quatre mois, car le reste du temps, je voyage sur des tournois. Mais quand je reviens, je me sens toujours bien ici.

Ce que vous avez réalisé à Open d'Australie, mentalement, en finale, est assez impressionnant. Riccardo Piatti, votre ancien entraîneur, a dit que ce qui l'avait le plus frappé lorsque vous étiez adolescent, c'était votre force mentale. Pensez-vous qu'il s'agisse de votre principale force ?

J'ai dû et je dois encore y travailler. Le mental est la seule chose que vous pouvez contrôler tout au long du match ou de votre vie en général en dehors du court. Mais il faut aussi comprendre ce qui se passe. C'est facile à dire, mais quand vous êtes dans une situation très difficile, ce n'est pas si simple parfois. J'essaie de contrôler mon esprit et ma tête d'une manière qui m'aide sur le court.

Il y a de la pression, mais c'est une bonne pression et je suis ravi d'être dans cette position et de vivre aussi une vie normale. Quand je sors du terrain, quand je sors du gymnase et que je rentre chez moi, je suis une personne normale et c'est pour moi le plus important. Il y a donc le travail que j'ai choisi de faire - qui est ma passion, mais il y a aussi la vie normale.

Propos recueillis en conférence de presse.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.