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Coupe Davis : ambiance, sifflets et la défaite au bout

La France est désormais menée 2-1 par la Suisse en finale de la Coupe Davis, après la défaite du double tricolore. Le public, dans lequel avait pris place un François Hollande chahuté, a pourtant vibré. La tâche s'annonce très compliquée pour les Bleus, au plus grand bonheur des supporters suisses. Retour sur cette journée à Villeneuve-d'Ascq.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Le stade Pierre-Mauroy était une nouvelle fois rempli à ras bord ce samedi © Stephane Vansteenkiste/SIPA)

15h30, un samedi de novembre ensoleillé et relativement doux. En voilà des conditions idéales pour assister à une finale de Coupe Davis. Et plus que cela, à un double de finale de Coupe Davis, une spécialité toujours spectaculaire. Pour le coup, la matinée a été bien occupée à essayer de décrypter la stratégie de chaque équipe lors des entraînements, avec une question en toile de fond : qui allait jouer côté français ? Car après une première journée qui avait su préserver le suspense, les capitaines se sont attachés à pratiquer une belle partie de poker menteur. Jo-Wilfried Tsonga déclarait vouloir "se racheter " après sa défaite face à Stanislas Wawrinka ? Il mettait du coeur dans ses frappes aux premières heures de l'échauffement sur le court.

Mais finalement, la paire annoncée quelques minutes avant le début du match était bien celle annoncée jeudi, lors du tirage au sort à Lille : Julien Benneteau/Richard Gasquet. En face, Stanislas Wawrinka et Roger Federer étaient associés, sans grande surprise finalement, étant donné les assurances toutes relatives proposées par la paire annoncée, Marco Chiudinelli/Michael Lammer.

Le bruit et la fureur

Très tôt, on comprenait que l'ambiance avait radicalement changé ce samedi au stade Pierre-Mauroy. Titillé par Tsonga la veille, qui affirmait avoir davantage entendu les supporters suisses, le public tricolore s'était donné le mot pour faire du bruit. Chauffés par une cérémonie d'hommage à Guy Forget et Henri Leconte, vainqueurs de la Coupe Davis en 1991, les quelque 27.000 spectateurs entonnaient une Marseillaise vibrante.

Cette fois, les supporters suisses quoique bruyants, étaient dépassés en nombre et en décibels. Un autre événement allait provoquer un regain d'électricité dans l'assistance : l'arrivée de François Hollande. Après un déjeuner avec la maire de Lille Martine Aubry, le chef de l'Etat a pris place dans la tribune officielle, soulevant huées et sifflets. A la fin du match, il a tenu à entretenir la flamme de l'espoir dans le camp français.

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La maestria suisse

Malgré tout, l'ambiance n'a pas eu de prise sur le double suisse. Il faut dire que Wawrinka comme Federer ont pris le jeu à leur compte très tôt, face à une paire Benneteau/Gasquet empruntée, et visiblement pas tout à fait à l'aise. En toute simplicité, Wawrinka a résumé cette partie remportée aisément : "Cétait super de jouer ensemble ". Bonheur partagé par la colonie suisse qui, à nouveau, a fait beaucoup de bruit, renforcée par les admirateurs français de Roger Federer qui ont vu leur champion dans ses oeuvres, après son non-match de vendredi face à Monfils.

  (Un supporter français de Roger Federer © Yann Bertrand/Radio France)
Du côté des supporters français, forcément la pilule était un peu plus dure à avaler. Déception et inquiétude se mêlaient au moment de quitter le stade, d'autant plus que filtraient des informations concernant une possible blessure de Jo-Wilfried Tsonga. Mais tous le promettent, dans un élan patriotique : ils seront encore là dimanche pour accompagner l'équipe de France vers l'impossible. Qui, comme chacun le sait, n'est pas français...

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