Reportage "On nous écoute, on nous regarde, ça va dans le bon sens" : les sports extrêmes en vedette au FISE de Montpellier... en attendant Paris 2024
![Le Fise de Montpellier met en avant depuis 25 ans les sports extrêmes comme le breakdance, le BMX frestyle ou le skate. (FISE)](https://www.francetvinfo.fr/pictures/b4YOrERM5SQahTaDMV6my_K2xcc/0x24:1200x699/432x243/2023/05/20/6468c058631d1_image.jpeg)
Les sports urbains se font petit à petit une place dans le paysage olympique. En 2024, aux Jeux Olympiques de Paris, on retrouvera le skate et le BMX freestyle, déjà présents à Tokyo en 2021, et pour la première fois de son histoire, le breakdance ! Et le Fise – festival international des sports extrêmes – n'y est pas étranger.
Cette grand messe des sports urbains, qui se tient chaque année à Montpellier depuis 25 ans, accueille 600 000 spectateurs à chaque édition. Sa renommée internationale a permis à beaucoup d'athlètes de haut niveau de se faire connaître. C’est le cas d’Anthony Jeanjean, 24 ans, rider pro de BMX freestyle park, un pur produit du festival. "J'ai découvert le BMX ici quand j'avais dix ou onze ans avec mes parents", raconte-t-il. "C'est de là que tout a commencé avec mes premières compétitions quelques années plus tard. Et c'est pour ça que c'est l'événement qui me tient le plus à cœur."
Le principe de cette discipline : effectuer des figures aériennes au guidon d’un vélo BMX. "On peut faire tourner le guidon, tourner le vélo, c'est très aérien, très spectaculaire et donc les gens passent un grand moment. C'est un grand spectacle, un grand show !" développe Anthony. Pour lui, les Jeux olympiques sont un rêve, mais surtout l'opportunité de donner plus de visibilité à sa discipline, le BMX freestyle.
"Moi qui ai manqué de structures toute ma jeunesse pour m'entraîner, manqué d'encadrement, maintenant, quand on se rend dans des mairies pour déposer des dossiers d'infrastructures, la seule chose qui parle, c'est l'équipe de France aux Jeux olympiques."
Anthony Jeanjean, rider pro de BMX freestyleà franceinfo
Selon lui, depuis que ce sport est reconnu comme discipline olympique, "on nous écoute, on nous regarde et je trouve que ça va dans le bon sens." Un avis partagé par Joseph Gardan, 25 ans, skateur professionnel. Pour lui, Jeux olympiques et culture urbaine ne sont pas incompatibles : "En fait, il y a toujours eu la partie street, ce qui était dans la rue, et ce qui était bien en compétition. On peut faire les deux, l'un n'empêche pas l'autre."
Les JO, l'occasion de repousser ses limites
Parmi les disciplines du Fise, on retrouve le breakdance. Ce sport, qui fera sa toute première entrée aux JO en 2024, divise un peu plus que le BMX ou le skate. Pour la danseuse Carlota Dudek, 21 ans, déjà présente dans le top 10 Mondial, les Jeux Olympiques sont une chance : l’occasion de repousser ses limites d'abord, mais elle confie aussi que l’exigence de la compétition influence sa manière de danser.
"Ça nous change obligatoirement, parce que déjà c'est super exigeant. Le système de jugement nous demande d'être complets sur la musicalité, la variété, l'exécution."
Carlota Dudek, danseuse pro de breakdanceà franceinfo
Mais elle y reconnaît aussi un certain challenge : "C'est un format que j'aime parce que ça m'oblige à aller me battre et à donner le meilleur de moi-même."
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Et le Fise ne propose pas que des disciplines olympiques : au total, quinze sports différents permettent à plus de 2 000 athlètes de s'affronter, comme la trottinette, le roller ou encore le parkour. Le Fise s'achèvera dimanche 21 mai à 17h30 comme chaque année par la finale masculine de la Coupe du monde de BMX freestyle park.
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