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"Notre sport est en danger", alertent plus de 100 stars du ski qui réclament des actions à la Fédération internationale face au dérèglement climatique

Dans une lettre ouverte remise à l'instance internationale dimanche à Courchevel, en marge des Mondiaux, les skieurs demandent à la Fédération internationale de ski (FIS) des efforts en faveur de l'environnement.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La skieuse américaine Mikaela Shiffrin après sa médaille d'argent sur le Super-G des championnats du monde, à Méribel, le 8 février 2023. (MINE KASAPOGLU / AFP)

C'est un appel à agir. Une centaine de skieurs internationaux, dont la star américaine Mikaela Shiffrin, a demandé à la Fédération internationale de ski (FIS) d'intensifier ses efforts en faveur de l'environnement, dans une lettre ouverte, publiée dimanche 12 février.

"Notre sport est en danger", alerte ce courrier préparé par l'association Protect Our Winters (POW) et signé par 142 skieurs de différentes disciplines (ski alpin, freestyle, freeride). Parmi ceux-ci, outre la skieuse américaine, figurent aussi le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde et l'Italienne Federica Brignone. Le document a été remis de façon symbolique à la FIS à Courchevel, quelques heures après la descente hommes des championnats du monde de ski alpin remportée par le Suisse Marco Odermatt.

Les skieurs réclament un aménagement du calendrier

"De plus en plus de compétitions sont annulées faute de neige (...), bientôt il ne sera plus possible de produire de la neige artificielle sur plusieurs sites habituels de Coupe du monde vu l'augmentation des températures", préviennent les skieurs.

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La lettre demande à la FIS d'aménager son calendrier afin de raréfier les déplacements intercontinentaux (le circuit alpin fait étape cette saison à deux occasions différentes en Amérique du Nord) et de retarder le début des compétitions. Plusieurs courses prévues fin octobre et en novembre 2022 ont été annulées en raison du manque de neige.

Les sportifs demandent aussi que l'engagement de la FIS pris en 2021 de réduire de moitié son empreinte carbone soit suivi d'un plan concret "rendu public avant le début de la saison prochaine", et exige de la part de l'instance une "totale transparence".

"Il est grand temps d'aborder ce sujet très important"

L'instance internationale avait annoncé, fin 2021, vouloir devenir la première fédération internationale "carbone-positive" grâce à un programme de protection des forêts vierges en Amazonie. Un projet qui devrait, idéalement, rester annexe selon l'association POW, pour qui la priorité devrait être de "réduire les émissions" actuelles.

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"Il est grand temps d'aborder ce sujet très important. On voit que le monde change, on voit également l'impact que cela a sur notre sport, a commenté Aleksander Aamodt Kilde, dans la foulée de sa médaille d'argent obtenue lors de la descente. Je veux continuer à faire ce que j'aime, nous devons faire de notre mieux pour que ça continue, mais je veux aussi que les générations futures puissent le faire. C'est une super lettre qui aborde quelque chose que nous devons garder en tête toute notre vie."

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