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Mondiaux de ski alpin 2023 : sacré champion du monde, Marco Odermatt assomme la concurrence en descente

Le Suisse a décroché, dimanche à Courchevel, son premier titre mondial en s'imposant sur la reine des courses. Le premier Français, Maxence Muzaton, termine sixième.
Article rédigé par Quentin Ramelet, franceinfo: sport - De notre envoyé spécial à Courchevel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
La joie du Suisse Marco Odermatt, vainqueur de la descente des Mondiaux de ski alpin, le 12 février 2023, à Courchevel. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Comme prévu, le spectacle offert par les "fous de la descente" n'a pas déçu. Mais en bas de la vertigineuse Eclipse de Courchevel, théâtre des épreuves masculines des championnats du monde de ski alpin, le vainqueur n'est pas forcément celui que tout le monde attendait. Auteur d'une course phénoménale, Marco Odermatt s'est payé le luxe de remporter, dimanche 12 février, sa première descente en carrière à l'occasion des Mondiaux, laissant son grand rival et immense favori, le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde, à près d'une demi-seconde (+ 0''48) !

Encore plus loin derrière le prodige suisse de 25 ans, le surprenant Canadien Cameron Alexander (3e, + 0''89) complète le podium, alors que le Français Johan Clarey, vice-champion olympique à Pékin, n'a jamais réussi à trouver le rythme (23e, + 1''89). En revanche, d'abord sélectionné en tant que remplaçant au sein de l'équipe de France, Maxence Muzaton (6e, + 1''08), n'est pas passé loin d'un authentique exploit, terminant à moins de deux dixièmes du podium.

odermatt

Première victoire dans la reine des courses pour un premier titre mondial et une descente maitrisée de bout en bout, Marco Odermatt ne fait décidément jamais les choses à moitié. De quoi ravir le public suisse venu en nombre garnir les tribunes pour encourager son nouveau roi. Dans l'aire d'arrivée, le cri de joie rageur du tenant du titre de la Coupe du monde en disait long. Déjà maître du géant (11 victoires sur le circuit et champion olympique), presque tout aussi irrésistible en super-G (huit victoires), le génie suisse est ainsi devenu un champion hors norme, désormais capable de perturber le règne des grands descendeurs.

Johan Clarey : "Elle commence à tirer la gueule, la machine"

Dans le clan tricolore, tous les yeux étaient braqués sur le "papy" du groupe, Johan Clarey. A 42 ans, le Tignard vit ses derniers Mondiaux mais aussi sa dernière saison. Le vice-champion olympique de Pékin n'a jamais réussi à envoyer son meilleur ski sur cette piste qui n'était finalement "pas taillée pour lui". "Forcément, il y a de la déception, mais un peu de soulagement aussi, confiait-il avec un petit sourire au micro de France Télévisions. C'est dur. Je tire sur la machine depuis longtemps et elle commence à tirer la gueule, la machine !"

En revanche, le belle et inattendue performance de la journée du côté de l'équipe de France est revenue à Maxence Muzaton. Le Plagnard ne devait même pas participer à la descente ce dimanche. Mais après le forfait définitif de Cyprien Sarrazin (dos bloqué), le Français a pu prendre le départ de sa course préférée et pendant les deux tiers du tracé, il a flirté avec le podium virtuel avant de craquer sur le bas, dans le mur des Braves, pour finir à une très belle sixième place. 

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