Mondiaux de biathlon 2024 : Justine Braisaz-Bouchet et Julia Simon en quête d'or, les Bleus outsiders… Ce qu’il faut savoir sur la compétition

Et si c’était l’heure de Justine Braisaz-Bouchet ? Ce mercredi 7 février débutent les championnats du monde de biathlon, qui se tiendront cette année à Nove Mesto, en République tchèque. Avec déjà quatre succès cette saison et une deuxième place au classement général de la Coupe du monde à quelques encablures d’Ingrid Tandrevold, la Française Justine Braisaz-Bouchet fait partie des favorites. “L’équipe des filles a une très grosse densité depuis deux ans, et encore plus cette année.” explique Marie Dorin, consultante pour France Télévisions.

Derrière la triple vainqueure à Lenzerheide cette saison, Julia Simon peut également prétendre à l’or. La championne du monde de poursuite en 2023 reste sur un succès probant fin janvier à Antholz, qui l’a mise dans une confiance idéale avant d’aborder ces championnats du monde. “Les doyennes du circuit, Justine et Julia, vont ramener des médailles si elles se présentent à Nove Mesto au niveau qui est le leur cette saison. Elles sont maîtresses de leurs performances, elles ne dépendent pas des contre-performances de Tandrevold ou Vitozzi”, poursuit la quintuple championne du monde.

Pour Lou Jeanmonnot, qui avait commencé la saison en fanfare avec deux victoires sur les trois premières courses, un succès serait plus surprenant même si la biathlète tricolore fait partie des filles qui peuvent avoir une carte à jouer. “Lou est une fille qui monte dans les attentes de tout le monde. Elle n’est pas encore au niveau des favorites, mais c’est une fille sérieuse qui peut décrocher une médaille sur certaines épreuves si elle produit son meilleur ski, et que certaines favorites se ratent”, affirme l'ancienne biathlète.

Face aux Françaises, la Norvégienne Ingrid Tandrevold est également à glisser au rang des favorites. En tête du classement général de la Coupe du monde, la biathlète de 27 ans est en chasse d’un premier sacre mondial, elle qui a terminé quatre fois sur le podium en individuel. Derrière la Norvégienne, Marie Dorin estime “qu’on peut avoir des surprises, car avec la pression, certaines filles ratent parfois des tirs qu’elles réussissent en temps normal, et ça ouvre des portes aux autres. Juni Arnekleiv et Lena Haecki-Gross, qu’on a déjà vues sur les podiums cette saison, ont leur carte à jouer.”

Le biathlon masculin français en quête d’un premier podium en 2024

Les espoirs de succès sont moindres pour les garçons français, qui subissent un exercice difficile sur le plan des résultats. Dans une saison trustée par les représentants norvégiens (31 fois sur le podium en 14 courses), les Bleus ont beaucoup de mal à tirer leur épingle du jeu, avec en meilleur résultat la quatrième place de Quentin Fillon Maillet lors de la mass start d’Antholtz. Une course où il aurait pu décrocher une place sur le podium sans un problème de fartage qui lui a coûté plus d’une minute dans le dernier tour. “Pour les garçons, c’est assez compliqué parce qu’ils dépendent des contre-performances norvégiennes. Aujourd’hui, on a six Norvégiens aux six premières places du classement général. Pour avoir leur chance, les garçons doivent absolument être parfaits au tir, ce que Quentin a su faire à Antholz, et qu’en plus les favoris soient dans un jour sans”, estime Marie Dorin.

Difficile d’imaginer l’un des quatre représentants français bousculer la hiérarchie, même si Quentin Fillon Maillet et Emilien Jacquelin ont déjà montré qu’ils avaient les capacités de faire face aux meilleurs. Champion du monde de la poursuite en 2020 et en 2021, le second aura fort à faire pour retrouver le chemin du succès, lui qui traverse pour le moment la saison 2024 comme un fantôme. Premiers éléments de réponse dès ce mercredi.