Tournoi des six nations féminin : l'Angleterre pour une quatrième couronne, les Bleues en embuscade... Ce qu'il faut savoir avant la première journée

Elles entendent bien renverser la hiérarchie. Voilà deux éditions que les Bleues calent à la deuxième place dans le Tournoi des six nations derrière une Angleterre qui dévore le moindre titre avec avidité. Alors que l'Ecosse et l'Irlande reçoivent respectivement l'Angleterre et le pays de Galles, samedi 26 mars, la France fera ses débuts dans la compétition dimanche, en accueillant l'Italie. 

Dans une année placée sous le signe d'un mondial qui s'annonce électrique en octobre en Nouvelle-Zélande, ce Tournoi 2022 est infusée d'une saveur particulière. Il se présente comme une dernière grande étape : l'occasion pour les différents collectifs de se jauger et d'affûter les troupes avant de tenter d'aller chercher le Graal à l'autre bout du monde dans quelques mois. 

L'Angleterre compte prolonger son règne

Un cocktail de puissance, de vitesse et un jeu au pied long et dévastateur. La recette du XV de la Rose n'a rien de très nouveau, ni de très fantasque, mais elle est redoutable d'efficacité. Grâce à ses joueuses, le pays inventeur du rugby, domine le classement mondial de l'ovalie. Leaders avec 96,26 points, loin devant la Nouvelle-Zélande (88,58) et la France (88,43), les Anglaises comptent bien asseoir un peu plus leur domination.  

Une domination à laquelle le Tournoi n'échappe pas. Les joueuses de Simon Middleton restent sur trois victoires en autant d'éditions. L'Angleterre est d'ailleurs la nation la plus titrée du six nations avec 15 succès finaux. Remporter l'édition 2022, leur permettrait de marquer les esprits avant d'aller défier les Blacks Ferns, championnes du monde en titre, sur leurs terres pour le sacre mondial en fin d'année.

La France veut renverser la reine  

Les Bleues troqueront les piques historiques par des plaquages dévastateurs et des appuis de feu, mais ne vous y trompez pas, les protégées d'Annick Hayraud en ont bien après la tête des reines anglaises. La confiance gonflée à bloc par une tournée automnale dont elles sont sorties invaincues après avoir dominé par deux fois les Néo-Zélandaises quintuples championnes du monde – excusez du peu – les Tricolores veulent prolonger leur belle dynamique.  

Comme leurs homologues masculins, elles visent le gain du Tournoi, "le Grand Chelem" même, selon les mots de leur responsable sportif, Thomas Darracq. Pour ce faire, il faudra d'abord écarter l'Italie, quatrième du dernier Tournoi. Le staff a d'ailleurs concocté un groupe dans la lignée de la tournée de novembre marquée par la forte présence de jeunes pousses.  

L'Irlande, l'Italie, l'Ecosse ou le pays de Galles, qui pour créer la surprise ?  

Si les deux premières citées ne laissent, en général, que des miettes, chaque édition connaît son lot de surprises. Là où les Anglaises enchaînent les tournois en infligeant à leurs adversaires des raclées de près de 40 points à leurs adversaires (exceptées les Bleues), les Tricolores se sont déjà faites surprendre.

Si en 2020 et 2021, les Irlandaises (7e nation mondiale) n'avaient dû se contenter que d'une troisième place, en 2019, les Italiennes avaient chipé le rôle de dauphin aux Bleues en les battant 31-12. En 2020, les Bleues n'avaient pu faire mieux qu'un match nul en Ecosse (13-13). Néanmoins, si les deux favorites tiennent leur rang, les jeux semblent plutôt ouverts derrière elles.